Se retrouver dans la rue, pas difficile
Honteux de sa main tendu, pas difficile
C’est comme l’envers d’un jeu une cascade
Où on glisse peu à peu dégringolade
Il suffit d’un matin gris bien ordinaire
D’une lettre qui vous dit y’a rien à faire
On ne peut plus vous garder
On ne peut plus vous loger
On ne peut plus vous aimer
Il faudra vous débrouiller seul
[refrain]
Quand ça commence la malchance
Ça vous balance drôle de danse
J’y pense
Pas difficile
Dormir sur un coin du quai, pas difficile
Une inscription à la craie, pas difficile
Et plus de place
Plus de maison, plus de chaud et plus de place
À cette crasse
On ne donne pas de boulot à cette crasse
Plus de boulot, plus de sous et plus de piaule
Et plus de piaule
C’est une histoire de fous pas vraiment drôle
On ne peut pas vous laisser
Car le métro va fermer
On ne peut rien vous donner
Pour qu’vous alliez vous saouler seul
[refrain]
Quand ça commence la malchance
Ça vous balance drôle de danse
J’y pense
Quand ca commence ...
Se retrouver en prison, pas difficile
Votre mère avait raison, pas difficile
Prendre un peu ce qui est là qui fait envie
Et qu’on ne vous donne pas vive la vie
Vive la vie
Ou glisser sans le savoir drôle de drame
Au filet du désespoir pour quelques grammes
On ne peut pas vous donner
On ne peut pas vous soigner
On n’peut pas vous pardonner
Faudra vous habituer seul
[refrain]
Quand ça commence la malchance
Ça vous balance drôle de danse
J’y pense
Quand ca commence ...
Passer sans se retourner, c’est trop facile
Dire qu’on n’a pas à donner, c’est trop facile
Penser qu’on est différent parce qu’on est propre
Quand le malheur mécontent nous apostrophe
C’est ignorer qu’un matin demain peut-être
On peut la tenir en main la triste lettre
On ne peut plus vous garder
On ne peut plus vous loger
On ne peut plus vous aimer
Il faudra vous débrouiller seul
[refrain]
Quand ça commence la malchance
Ça vous balance drôle de danse
Quand ça commence la malchance
Quand ca commence ...
Ça vous balance drôle de danse
J'y pense, j'y pense, j'y pense, j'y pense.