Avec finesse et poésie, Nicola Sirkis ( leader du groupe et auteur de cette chanson ) déclare sa flamme pour une femme. Une passion qui vous le remarquerez, est loin d'être anodine !
Un amour absolu, inconditionnel et intemporel semble le lier à cette dernière. De ce ton affectueux empli de douceur et d'idolâtrie, il révèle que c'est une sorte de pré requis à sa présence sur terre, à son existence même ! Comme s’il n’avait fait le choix de cette vie qu’en ayant la garantie d'être prés de son âme sœur. Il éternise ainsi son amour à travers le temps et au-delà de la vie terrestre.
En conséquence intelligible, il ne la quittera jamais quoi qu'il en sera. Quelque part, ces mots sonnent également comme une promesse.
" on était amants avant même d'être nés dans ce monde. ''
Vous remarquerez la subtilité de la rythmique et symbolique portées par cette phrase. Cette résonance entre " n’être " et " naître ", illustre parfaitement l'interdépendance entre le pourquoi de son existence ( et donc naître) et le sens même de son existence ( et donc être ), toutes deux liées presque fatalement à cette femme. D'ailleurs Il répète cette phrase tout au long de la chanson, presque obsessivement, et elle résonne tel un mantra.
La parabole est d’autant plus forte quand on sait qu’Indochine, depuis toujours, a façonné un univers très attaché à la symbolique, celle puisée dans la littérature et la poésie.
Pourtant, quand on connait le passé de Nicola Sirkis on ne peut s'empêcher de penser que cette phrase pourrait représenter un hommage à une relation fraternelle et fusionnelle. Ce dernier a perdu son frère jumeau et guitariste du groupe, Stéphane Sirkis, le 27 février 1999 qui succomba à une hépatite c fulgurante.
Lors de son passage sur le plateau de Quotidien où rappelons-le, le groupe a interprété ce titre pour la première fois en live, Yann Barthès en profita pour lui demander la signification de cette phrase. Nicola répondit qu'il avait pioché un peu à droite et à gauche dans la poésie et qu'il trouvait joli d'accompagner quelqu'un dès la naissance jusqu'à l'ultime.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on croit qu'il rend hommage à son frère. Ce fut le cas avec la chanson '' juste toi et moi '' titre de l'album Dancetaria ( du quel est également extrait le single '' Atomic Sky " l'oeuvre de Stéphane qui décédera d'ailleurs durant la période d'enregistrement ) ou encore '' Memoria '' du dernier album Black City Parade qui se révéleront être des chansons d'amour. Le seul titre qui fut ouvertement dédié à Stephane n'est autre que '' Electrastar '' sans doute la chanson la plus forte de l'album Paradize, là encore Nicola posera une parabole très touchante, " Tu vis ce que je vis '' comme si ce dernier jouissait encore de la vie à travers le corps terrestre de son frère jumeau.
Ayant déjà précisé plus haut qu'il s'est inspiré de poésie, ses mots ne sont pas forcément à prendre au sens littéral. Il faut pousser l'imagination assez loin pour espérer rencontrer celle de Nicola !
Ainsi, il ne faut pas voir en "quelqu'un qui te sera" une phrase incomplète. Elle est, au contraire, infinie de sens.
Pas de quoi fuir ! Je vais limiter l'infini :D
N'ayant de sens qu' "Elle" , il compte bien se montrer à la hauteur d'un cadeau tel que partager sa vie avec cette âme qui lui est si précieuse.
La phrase utilisée est donc une façon de dire que non seulement il sera sien, mais en plus, il sera homme engagé de tout son être à la combler par tous les moyens qui soient.
" On les appelle “charnelles" ces personnes qui donnent tout émotionnellement, âme, cœur, corps et esprit. Celles qui, une fois entrées dans ta vie te changent entièrement, celles qu’on écoute au-delà de la peau, jusqu'à l'intérieur de l’os, celles qui de la passion en font une raison. " Fernando Pessoa
Il veut incarner la personne charnelle par excellence !
La crainte de ne pas pouvoir la combler ou de passer à coté de ses besoins, le pousse à avoir besoin d'une sorte de reconnaissance. "Et dont on parlera ‘’ autrement dit ‘’qu’on reconnaîtra ‘’ ( les femmes comblées s'en vantent souvent à leur entourage, et puis, le sourire d'une femme comblée porte en lui seul toutes les révélations du monde) c'est donc l'opinion des autres qui lui procurera une certaine assurance et satisfaction.
Cependant au delà de ce désir de viser juste, l'homme par nature a tout autant besoin de reconnaissance pour le simple plaisir de gonfler son ego. ( vous ne vous reconnaissez pas en ces mots ? )
Un petit cours de philosophie s’impose ! Selon Sartre et Hegel, derrière tout être se cache un désir fondamental : le désir de reconnaissance. Qui n’est autre qu’un désir d’être, un désir ontologique. C’est aussi le principe des efforts que font les hommes pour se dépasser eux-mêmes, pour briller aux yeux des autres, et ainsi acquérir une valeur. Si les humains étaient des êtres-en-soi, ils se suffiraient à eux-mêmes, seraient satisfaits de leur personne et resteraient de paisibles animaux.
« la conscience de soit ne parvient à la satisfaction que dans une autre conscience de soi » - Hegel.
Il y a aussi le fait qu'en amour, admirant et idéalisant notre amant, nous pouvons vite penser que le monde entier nous envie. Ainsi, et à revenir à l'ego, il se sent particulièrement fier d'être celui avec qui elle partage sa vie. Et c'est en homme chanceux qu'il sera connu, et dont on parlera.
( Avouez que vous vous reconnaissez mieux maintenant ! :p )
Avec finesse et poésie, Nicola Sirkis ( leader du groupe et auteur de cette chanson ) déclare sa flamme pour une femme. Une passion qui vous le remarquerez, est loin d'être anodine !
Un amour absolu, inconditionnel et intemporel semble le lier à cette dernière. De ce ton affectueux empli de douceur et d'idolâtrie, il révèle que c'est une sorte de pré requis à sa présence sur terre, à son existence même ! Comme s’il n’avait fait le choix de cette vie qu’en ayant la garantie d'être prés de son âme sœur. Il éternise ainsi son amour à travers le temps et au-delà de la vie terrestre.
En conséquence intelligible, il ne la quittera jamais quoi qu'il en sera. Quelque part, ces mots sonnent également comme une promesse.
" on était amants avant même d'être nés dans ce monde. ''
Vous remarquerez la subtilité de la rythmique et symbolique portées par cette phrase. Cette résonance entre " n’être " et " naître ", illustre parfaitement l'interdépendance entre le pourquoi de son existence ( et donc naître) et le sens même de son existence ( et donc être ), toutes deux liées presque fatalement à cette femme. D'ailleurs Il répète cette phrase tout au long de la chanson, presque obsessivement, et elle résonne tel un mantra.
La parabole est d’autant plus forte quand on sait qu’Indochine, depuis toujours, a façonné un univers très attaché à la symbolique, celle puisée dans la littérature et la poésie.
Pourtant, quand on connait le passé de Nicola Sirkis on ne peut s'empêcher de penser que cette phrase pourrait représenter un hommage à une relation fraternelle et fusionnelle. Ce dernier a perdu son frère jumeau et guitariste du groupe, Stéphane Sirkis, le 27 février 1999 qui succomba à une hépatite c fulgurante.
Lors de son passage sur le plateau de Quotidien où rappelons-le, le groupe a interprété ce titre pour la première fois en live, Yann Barthès en profita pour lui demander la signification de cette phrase. Nicola répondit qu'il avait pioché un peu à droite et à gauche dans la poésie et qu'il trouvait joli d'accompagner quelqu'un dès la naissance jusqu'à l'ultime.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on croit qu'il rend hommage à son frère. Ce fut le cas avec la chanson '' juste toi et moi '' titre de l'album Dancetaria ( du quel est également extrait le single '' Atomic Sky " l'oeuvre de Stéphane qui décédera d'ailleurs durant la période d'enregistrement ) ou encore '' Memoria '' du dernier album Black City Parade qui se révéleront être des chansons d'amour. Le seul titre qui fut ouvertement dédié à Stephane n'est autre que '' Electrastar '' sans doute la chanson la plus forte de l'album Paradize, là encore Nicola posera une parabole très touchante, " Tu vis ce que je vis '' comme si ce dernier jouissait encore de la vie à travers le corps terrestre de son frère jumeau.
Déterminé à être cette personne engagée qui la comblera et dont on parlera, il le répète pour raffermir ses dires.
Allant plus loin dans sa déclaration, il évoque l'envie de ''faire la vie'' à deux, l'évidence de cette phrase nous saute instantanément aux yeux !
Faire la vie ne peut représenter que l'envie de donner la vie. S'allier de la plus belle des façons, une union faite de la fusion de leurs corps, leurs gènes, leurs sangs mais aussi leurs âmes. Corporaliser leur amour. L'animer de vie. Comme par besoin de rendre cette merveille palpable pour qu'elle gagne en réalité.
L'acheminement parfait de deux existences réunies ne peut qu'aboutir sur une unité absolue. Un enfant, le fruit de leur passion.
" Réussir au moins ça " : Et quand tout dans la vie semblera leur faillir, subsistera toujours l'incarnation de leur passion. ce petit être nourrissant la flamme de leur amour. Il leur sera si précieux, qu'ils s'investiront à faire de son éducation, et de sa vie, tout ce qu'ils ne savent pas faire d'eux-mêmes.
N’est-ce pas la plus belle des choses qu’on puisse accomplir finalement ?
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetées.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de sa puissance
pour que ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.
-Khalil Gibran.
L'archer n'est autre que Dieu, dans ce contexte là. Et c'est cet Arc qu'ils comptent incarner. Offrir la stabilité, l'épanouissement. En somme, la genèse d'un être accompli, et qui sait , quelqu'un sachant traiter avec la vie !
Et puis toujours, un aspect plus primitif aux désirs humains : Il y a même en l'immense générosité de donner la vie, l'égoïsme de vouloir subsister à travers elle, tel un instinct de survie. Pouvoir laisser l'empreinte de leur passage mais surtout de leur union, en l'univers.
Une naissance pour une renaissance.
Allant plus loin dans sa déclaration, il évoque l'envie de ''faire la vie'' à deux, l'évidence de cette phrase nous saute instantanément aux yeux !
Faire la vie ne peut représenter que l'envie de donner la vie. S'allier de la plus belle des façons, une union faite de la fusion de leurs corps, leurs gènes, leurs sangs mais aussi leurs âmes. Corporaliser leur amour. L'animer de vie. Comme par besoin de rendre cette merveille palpable pour qu'elle gagne en réalité.
L'acheminement parfait de deux existences réunies ne peut qu'aboutir sur une unité absolue. Un enfant, le fruit de leur passion.
" Réussir au moins ça " : Et quand tout dans la vie semblera leur faillir, subsistera toujours l'incarnation de leur passion. ce petit être nourrissant la flamme de leur amour. Il leur sera si précieux, qu'ils s'investiront à faire de son éducation, et de sa vie, tout ce qu'ils ne savent pas faire d'eux-mêmes.
N’est-ce pas la plus belle des choses qu’on puisse accomplir finalement ?
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetées.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de sa puissance
pour que ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.
-Khalil Gibran.
L'archer n'est autre que Dieu, dans ce contexte là. Et c'est cet Arc qu'ils comptent incarner. Offrir la stabilité, l'épanouissement. En somme, la genèse d'un être accompli, et qui sait , quelqu'un sachant traiter avec la vie !
Et puis toujours, un aspect plus primitif aux désirs humains : Il y a même en l'immense générosité de donner la vie, l'égoïsme de vouloir subsister à travers elle, tel un instinct de survie. Pouvoir laisser l'empreinte de leur passage mais surtout de leur union, en l'univers.
Une naissance pour une renaissance.
" Nous irions faire la nuit " : La nuit, porte en soi, un symbole assez controversé.
- Il y a d'une part les adorateurs :
J'aime la nuit avec passion. Je l'aime comme on aime son pays ou sa maîtresse, d'un amour instinctif, profond, invincible. Je l'aime avec tous mes sens, avec mes yeux qui la voient, avec mon odorat qui la respire, avec mes oreilles qui en écoutent le silence, avec toute ma chair que les ténèbres caressent. [..]Une joie confuse, une joie de tout mon corps m’envahit. Je m’éveille, je m’anime. A mesure que l’ombre grandit, je me sens tout autre, plus jeune, plus fort, plus alerte, plus heureux.
- La nuit - Maupassant.
- Et puis, il y a ceux qui y voient l'étincelle de leurs peurs et angoisses :
‘’ il y a des blessure qui ne s'ouvrent qu'à la nuit où l'âme a froid et fait trembler le corps.‘’
Richard Bohringer.
La nuit est aussi sujette aux rêveries ! on pourrait donc penser qu'il veuille se montrer optimiste à toute épreuve, exprimant par là que , quand même la réalité s’avérerait insoutenable, ensemble ils iraient la fuir par le rêve, un monde fait de leurs mains, dans leur bulle.
Cependant à revenir au sens de la nuit ici et sachant que le cancer est mentionné plus bas dans le texte, en disant " aussi loin que tu pourras " il va jusqu' à voir en sa "nuit" les moments les plus durs par lesquels ils passeront, surtout vis à vis de ses maux à elle.
Par ces mots il exprime qu'il la soutiendra et fera de son mieux pour alléger ses peines. Et si ses démons doivent faire surface et si ses peurs et ses terreurs rejaillissent, il sera là. Et s'il faut la suivre jusqu’ au gouffre, toucher le fond, atteindre les ténèbres, il la suivra. Dans la dualité il la suivra. Jusqu’aux recoins les plus sombres de son être, il la suivra.
Aussi longtemps qu'elle y survivra, aussi loin donc qu'elle ira. Il sera là.
"Notre présence mutuelle annihilait pourtant notre douleur commune et bien que profondément blessée et en théorie vouée au spleen pour l’éternité, je me surprenais à me sentir heureuse." — Lolita Pille
" Nous irions faire la nuit " : La nuit, porte en soi, un symbole assez controversé.
- Il y a d'une part les adorateurs :
J'aime la nuit avec passion. Je l'aime comme on aime son pays ou sa maîtresse, d'un amour instinctif, profond, invincible. Je l'aime avec tous mes sens, avec mes yeux qui la voient, avec mon odorat qui la respire, avec mes oreilles qui en écoutent le silence, avec toute ma chair que les ténèbres caressent. [..]Une joie confuse, une joie de tout mon corps m’envahit. Je m’éveille, je m’anime. A mesure que l’ombre grandit, je me sens tout autre, plus jeune, plus fort, plus alerte, plus heureux.
- La nuit - Maupassant.
- Et puis, il y a ceux qui y voient l'étincelle de leurs peurs et angoisses :
‘’ il y a des blessure qui ne s'ouvrent qu'à la nuit où l'âme a froid et fait trembler le corps.‘’
Richard Bohringer.
La nuit est aussi sujette aux rêveries ! on pourrait donc penser qu'il veuille se montrer optimiste à toute épreuve, exprimant par là que , quand même la réalité s’avérerait insoutenable, ensemble ils iraient la fuir par le rêve, un monde fait de leurs mains, dans leur bulle.
Cependant à revenir au sens de la nuit ici et sachant que le cancer est mentionné plus bas dans le texte, en disant " aussi loin que tu pourras " il va jusqu' à voir en sa "nuit" les moments les plus durs par lesquels ils passeront, surtout vis à vis de ses maux à elle.
Par ces mots il exprime qu'il la soutiendra et fera de son mieux pour alléger ses peines. Et si ses démons doivent faire surface et si ses peurs et ses terreurs rejaillissent, il sera là. Et s'il faut la suivre jusqu’ au gouffre, toucher le fond, atteindre les ténèbres, il la suivra. Dans la dualité il la suivra. Jusqu’aux recoins les plus sombres de son être, il la suivra.
Aussi longtemps qu'elle y survivra, aussi loin donc qu'elle ira. Il sera là.
"Notre présence mutuelle annihilait pourtant notre douleur commune et bien que profondément blessée et en théorie vouée au spleen pour l’éternité, je me surprenais à me sentir heureuse." — Lolita Pille
Avec finesse et poésie, Nicola Sirkis ( leader du groupe et auteur de cette chanson ) déclare sa flamme pour une femme. Une passion qui vous le remarquerez, est loin d'être anodine !
Un amour absolu, inconditionnel et intemporel semble le lier à cette dernière. De ce ton affectueux empli de douceur et d'idolâtrie, il révèle que c'est une sorte de pré requis à sa présence sur terre, à son existence même ! Comme s’il n’avait fait le choix de cette vie qu’en ayant la garantie d'être prés de son âme sœur. Il éternise ainsi son amour à travers le temps et au-delà de la vie terrestre.
En conséquence intelligible, il ne la quittera jamais quoi qu'il en sera. Quelque part, ces mots sonnent également comme une promesse.
" on était amants avant même d'être nés dans ce monde. ''
Vous remarquerez la subtilité de la rythmique et symbolique portées par cette phrase. Cette résonance entre " n’être " et " naître ", illustre parfaitement l'interdépendance entre le pourquoi de son existence ( et donc naître) et le sens même de son existence ( et donc être ), toutes deux liées presque fatalement à cette femme. D'ailleurs Il répète cette phrase tout au long de la chanson, presque obsessivement, et elle résonne tel un mantra.
La parabole est d’autant plus forte quand on sait qu’Indochine, depuis toujours, a façonné un univers très attaché à la symbolique, celle puisée dans la littérature et la poésie.
Pourtant, quand on connait le passé de Nicola Sirkis on ne peut s'empêcher de penser que cette phrase pourrait représenter un hommage à une relation fraternelle et fusionnelle. Ce dernier a perdu son frère jumeau et guitariste du groupe, Stéphane Sirkis, le 27 février 1999 qui succomba à une hépatite c fulgurante.
Lors de son passage sur le plateau de Quotidien où rappelons-le, le groupe a interprété ce titre pour la première fois en live, Yann Barthès en profita pour lui demander la signification de cette phrase. Nicola répondit qu'il avait pioché un peu à droite et à gauche dans la poésie et qu'il trouvait joli d'accompagner quelqu'un dès la naissance jusqu'à l'ultime.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on croit qu'il rend hommage à son frère. Ce fut le cas avec la chanson '' juste toi et moi '' titre de l'album Dancetaria ( du quel est également extrait le single '' Atomic Sky " l'oeuvre de Stéphane qui décédera d'ailleurs durant la période d'enregistrement ) ou encore '' Memoria '' du dernier album Black City Parade qui se révéleront être des chansons d'amour. Le seul titre qui fut ouvertement dédié à Stephane n'est autre que '' Electrastar '' sans doute la chanson la plus forte de l'album Paradize, là encore Nicola posera une parabole très touchante, " Tu vis ce que je vis '' comme si ce dernier jouissait encore de la vie à travers le corps terrestre de son frère jumeau.
La vie est cette dualité de merveilleux et tragique à la fois. Si belle, par les moments de bonheurs qu'elle nous offre, par la beauté et l’esthétisme avec lesquels elle nous submerge. Si insoutenable par les défaites, pertes et échecs qu'elle nous afflige et si cruelle par les deuils, blessures et traumatismes inévitables qu'elle nous inflige.
Unité de paradoxes et d'oppositions.
Baudelaire dit : " L'étrangeté est le condiment de toute beauté. "
Quoi de plus étrange que cette fracture émotionnelle : Une vie teintée d'une palette de couleurs aux nuances infinies. Nuances de joies et de bonheur, de tristesse et de malheur , de vitalité et de morts.Mais terriblement fascinante.
En faisant de "la vie est belle " le titre de la chanson, l'auteur semble être optimiste en voulant garder que le meilleur de cette dernière.
!A défaut d'imager cette dualité en mots, Assia Argentino , réalisatrice du clip vidéo, le fait avec clarté en dressant un portrait poignant et brut où la vie d’un homme, de sa naissance à sa mort, est représentée. Les séquences s’enchaînent où s’entremêlent et s’entre-choquent des scènes d'amour, de violence, de joie, de peine, de maladie et de mort. Autrement dit, la vie dans tout ce qu'elle peut avoir de cruel et de doux, de violent et d'agréable.
Un '' open bar '' d'émotions humaines nous est donc offert, un espèce de tourbillon dans lequel on peut se servir à volonté.
‘’ La vie ? un rien l’amène, un rien l’anime, un rien la mine, un rien l’emmène. ’’ - Raymond Queneau
Le clip réussit à montrer de manière immersive des scènes de vie et ça colle littéralement aux paroles et on a le droit à tout ! Tout commence par les premiers battements de cœur de cet homme, ses premiers pas, son enfance, ses souvenirs avec ses parents, leurs violentes disputes, leur divorce. Ses premières bêtises, sa passion pour la trompette, ses premiers émois lors des soirées étudiantes, ses premières peines. Son premier baiser, son mariage, son bébé, reproduction du schéma enfance-traumatisme au travers des mêmes types de violences conjugales, s'en suit infidélités et réconciliations , mort des proches ( la mort de sa mère dans le clip) de l'animal de compagnie ( chien de son fils), le cancer et l'addiction à l'alcool de sa femme, leur vieillisse côte à côte, c'est ensuite à son tour d'être diagnostiqué d'une tumeur et enfin le cœur qui s'éteint.
C’est cru, brutal, fort, intime et émouvant, qui ne laisse pas indifférent.
« Pour les textes, j’ai cherché aussi une sorte de conflit poétique avec pour cela des alliances contraires, ne donner aucune réponse à un monde qui ment mais en imaginer un autre » aurait dit Nicola lors d'une conférence. Pour le coup, il vise juste puisqu'il réussit à nous bouleverser.
Ces contrastes sont absolument symboliques, l’expression poétique d’une collision de deux mondes qui s’affrontent ou qui s’ignorent est très profonde.
Connu pour leurs références cinématographiques, ici la vie est belle peut être inspiré d’un film du même titre dont le titre original est : La vita è bella
NB : ici la petite ressemblance entre " belle et cruelle à la fois " et " sale et beau à la fois ‘’ de leur titre "savoure le rouge ‘’ peut tout de suite sauter aux yeux des Indochinois ( fan d' Indochine ).
L’auteur tente cependant de prendre un peu de recul et de relativiser les choses ou plutôt la vie ! Car oui autant la vie est belle et moche à la fois, autant les hommes peuvent être bons et méprisables, tout à fait à l’image celle-ci !
Effectivement, L’homme est capable du bien comme des pires atrocités.
D’un coté Un instinct bestiale qui pousse au vice et d’un autre, une raison qui pousse à la bonté (sa morale et ses principes)
Nous ne sommes jamais ni bons ni mauvais, nous ne sommes jamais achevés. Nous avons le pouvoir, à tout moment, du meilleur et du pire selon les circonstances. L’éducation et la culture façonnent notre identité mais l’environnement influence sans cesse et considérablement notre condition, en faisant basculer la balance : mis ange mis démon, dans une dualité quasi-constante. L’homme ne sera que le reflet de ce qui prédomine en lui.
ROUSSEAU : « L’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt. »
Aimer c’est aussi s’abîmer dans l’amour. On en a une belle représentation dans le clip.
On voit le protagoniste être violent envers sa femme la battre et même les scènes de strangulation, qui ne sont autre que la reproduction schématique de l’enfance ( on voit bien que son père faisait la même chose avec sa mère ) dû à un traumatisme.
Nicola nous fait d’ailleurs un clin d’œil aux violences conjugales en voulant dénoncer ça. Ces dernières sont très mises en avant par Assia Argentino, réalisatrice de la vidéo.
D’ailleurs ces images pourraient choquer l’opinion public et susciter un avis mitigé à propos du clip.
On les voit se déchirer, se disputer, se faire du mal en ayant des relations extraconjugales, pourtant jusqu’au bout ils seront toujours présent même dans les pires postures ( cancer tumeur, deuil ) .
" Il y’a dans la relation amoureuse une forme de férocité infuse et inépuisable"
- Delphine de vigan.
Avec finesse et poésie, Nicola Sirkis ( leader du groupe et auteur de cette chanson ) déclare sa flamme pour une femme. Une passion qui vous le remarquerez, est loin d'être anodine !
Un amour absolu, inconditionnel et intemporel semble le lier à cette dernière. De ce ton affectueux empli de douceur et d'idolâtrie, il révèle que c'est une sorte de pré requis à sa présence sur terre, à son existence même ! Comme s’il n’avait fait le choix de cette vie qu’en ayant la garantie d'être prés de son âme sœur. Il éternise ainsi son amour à travers le temps et au-delà de la vie terrestre.
En conséquence intelligible, il ne la quittera jamais quoi qu'il en sera. Quelque part, ces mots sonnent également comme une promesse.
" on était amants avant même d'être nés dans ce monde. ''
Vous remarquerez la subtilité de la rythmique et symbolique portées par cette phrase. Cette résonance entre " n’être " et " naître ", illustre parfaitement l'interdépendance entre le pourquoi de son existence ( et donc naître) et le sens même de son existence ( et donc être ), toutes deux liées presque fatalement à cette femme. D'ailleurs Il répète cette phrase tout au long de la chanson, presque obsessivement, et elle résonne tel un mantra.
La parabole est d’autant plus forte quand on sait qu’Indochine, depuis toujours, a façonné un univers très attaché à la symbolique, celle puisée dans la littérature et la poésie.
Pourtant, quand on connait le passé de Nicola Sirkis on ne peut s'empêcher de penser que cette phrase pourrait représenter un hommage à une relation fraternelle et fusionnelle. Ce dernier a perdu son frère jumeau et guitariste du groupe, Stéphane Sirkis, le 27 février 1999 qui succomba à une hépatite c fulgurante.
Lors de son passage sur le plateau de Quotidien où rappelons-le, le groupe a interprété ce titre pour la première fois en live, Yann Barthès en profita pour lui demander la signification de cette phrase. Nicola répondit qu'il avait pioché un peu à droite et à gauche dans la poésie et qu'il trouvait joli d'accompagner quelqu'un dès la naissance jusqu'à l'ultime.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on croit qu'il rend hommage à son frère. Ce fut le cas avec la chanson '' juste toi et moi '' titre de l'album Dancetaria ( du quel est également extrait le single '' Atomic Sky " l'oeuvre de Stéphane qui décédera d'ailleurs durant la période d'enregistrement ) ou encore '' Memoria '' du dernier album Black City Parade qui se révéleront être des chansons d'amour. Le seul titre qui fut ouvertement dédié à Stephane n'est autre que '' Electrastar '' sans doute la chanson la plus forte de l'album Paradize, là encore Nicola posera une parabole très touchante, " Tu vis ce que je vis '' comme si ce dernier jouissait encore de la vie à travers le corps terrestre de son frère jumeau.
Aussi belle soit la vie, avec tous les immenses bonheurs qu’elle peut nous offrir, on en retient souvent que les mauvaises choses.
Pourtant l’auteur dans un élan d’optimisme, semble se résigner à l’accepter. Car oui la vie est une tragédie, elle nous consume mais elle en vaut la peine, autant que l’amour.
‘’ La vie est magnifique aussi longtemps qu’elle vous consume. ‘’ - David Herbert Lawrence.
Toujours dans le romantisme Nicola ne peut s’empêcher de comparer la beauté de la vie à sa dulcinée.
Il a toujours eu une plume enfantine riche d'innocence presque naïve, avec néanmoins, et on le ressent, plus de maturité et de recul.
La patte indo, la patte ado !
Et c’est ce qui en fait un groupe intergénérationnel.
Aussi belle soit la vie, avec tous les immenses bonheurs qu’elle peut nous offrir, on en retient souvent que les mauvaises choses.
Pourtant l’auteur dans un élan d’optimisme, semble se résigner à l’accepter. Car oui la vie est une tragédie, elle nous consume mais elle en vaut la peine, autant que l’amour.
‘’ La vie est magnifique aussi longtemps qu’elle vous consume. ‘’ - David Herbert Lawrence.
Toujours dans le romantisme Nicola ne peut s’empêcher de comparer la beauté de la vie à sa dulcinée.
Il a toujours eu une plume enfantine riche d'innocence presque naïve, avec néanmoins, et on le ressent, plus de maturité et de recul.
La patte indo, la patte ado !
Et c’est ce qui en fait un groupe intergénérationnel.
Avec finesse et poésie, Nicola Sirkis ( leader du groupe et auteur de cette chanson ) déclare sa flamme pour une femme. Une passion qui vous le remarquerez, est loin d'être anodine !
Un amour absolu, inconditionnel et intemporel semble le lier à cette dernière. De ce ton affectueux empli de douceur et d'idolâtrie, il révèle que c'est une sorte de pré requis à sa présence sur terre, à son existence même ! Comme s’il n’avait fait le choix de cette vie qu’en ayant la garantie d'être prés de son âme sœur. Il éternise ainsi son amour à travers le temps et au-delà de la vie terrestre.
En conséquence intelligible, il ne la quittera jamais quoi qu'il en sera. Quelque part, ces mots sonnent également comme une promesse.
" on était amants avant même d'être nés dans ce monde. ''
Vous remarquerez la subtilité de la rythmique et symbolique portées par cette phrase. Cette résonance entre " n’être " et " naître ", illustre parfaitement l'interdépendance entre le pourquoi de son existence ( et donc naître) et le sens même de son existence ( et donc être ), toutes deux liées presque fatalement à cette femme. D'ailleurs Il répète cette phrase tout au long de la chanson, presque obsessivement, et elle résonne tel un mantra.
La parabole est d’autant plus forte quand on sait qu’Indochine, depuis toujours, a façonné un univers très attaché à la symbolique, celle puisée dans la littérature et la poésie.
Pourtant, quand on connait le passé de Nicola Sirkis on ne peut s'empêcher de penser que cette phrase pourrait représenter un hommage à une relation fraternelle et fusionnelle. Ce dernier a perdu son frère jumeau et guitariste du groupe, Stéphane Sirkis, le 27 février 1999 qui succomba à une hépatite c fulgurante.
Lors de son passage sur le plateau de Quotidien où rappelons-le, le groupe a interprété ce titre pour la première fois en live, Yann Barthès en profita pour lui demander la signification de cette phrase. Nicola répondit qu'il avait pioché un peu à droite et à gauche dans la poésie et qu'il trouvait joli d'accompagner quelqu'un dès la naissance jusqu'à l'ultime.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on croit qu'il rend hommage à son frère. Ce fut le cas avec la chanson '' juste toi et moi '' titre de l'album Dancetaria ( du quel est également extrait le single '' Atomic Sky " l'oeuvre de Stéphane qui décédera d'ailleurs durant la période d'enregistrement ) ou encore '' Memoria '' du dernier album Black City Parade qui se révéleront être des chansons d'amour. Le seul titre qui fut ouvertement dédié à Stephane n'est autre que '' Electrastar '' sans doute la chanson la plus forte de l'album Paradize, là encore Nicola posera une parabole très touchante, " Tu vis ce que je vis '' comme si ce dernier jouissait encore de la vie à travers le corps terrestre de son frère jumeau.
Installé dans le confort de leur existence, l’auteur est soudain confronté à l’impensé : la précarité de la vie « la vie va trop vite » mais surtout l'imprévisibilité de celle ci, puisque une tragédie vient de les foudroyer.
" Les vies sont si fragiles, si incertaines. On croit parfois leurs fondations solides, on s'émerveille du chemin parcouru, puis, comme ça, soudainement, pour un éblouissement, elles volent en éclats, se fracassent contre un rêve." Un temps fou - Laurence Tardieu
Cette prise de conscience terrifiante, du fait que les choses peuvent très vite tourner au drame, le renvoie au passé, à ses moments de bonheur qui volent en éclat, l'arrachant de la tranquillité des moments passés.
La tragédie est révélatrice du bonheur dans la mesure où elle permet d’en mesurer la valeur.
Nostalgique il vient à regretter le temps perdu, entre les disputes et les querelles, jusqu'au souhait de le rattraper... Il était pourtant si bien et si fière de vivre avec sa bien aimé dans leur monde - bien plus imaginé que vécu - Il se dépêche alors de clamer son amour et ne pas se contenter de " trois nuits par semaine " pour le vivre.
‘’ Car on le sait bien que l’amour ignore toujours sa propre profondeur jusqu’au jour des adieux. ’’ – Khalil Gibran
" la vie va trop vite " On sent que Nicola gagne en âge et maturité, une espèce d’angoisse vient le prendre au cou, l’ombre de la vie vient soudain le submerger et le noie dans la pénombre. En un instant, l’illusion d’immortalité, sur laquelle tout bien-portant construit sa vie, s’évapore. Elle reprend en main sa destinée, ne pouvant lui échapper, il doit donc l'affronter. Et c'est là que la fureur de vivre traverse l’auteur, il se voit envahi par L’urgence de vivre chaque moment comme si c'était le dernier.
'' Ton cancer est le mien '' , petit air de " ton chagrin est le mien " du titre Memoria , vient expliquer le pourquoi de la prise de conscience et intensifier l'étendu de sa déclaration, montrant à quel point sa solidarité ne connait pas de limites face à cette épreuve.
C'est en un dévouement absolu et total que l'auteur répond présent. Il en vient à s'approprier les maux de son amour, se sentant physiquement concerné au vu de leur union car ils ne font qu'un
C'est donc ce coup dur, et les sacrifices qu'il impose, cette épreuve que la vie vient leur infliger qui le plonge dans cet état de détresse et d'avidité de tout ce qui peut encore être rattrapé et vécu.
" On ne s'aime jamais comme dans les histoires, tout nus et pour toujours. S'aimer, c'est lutter constamment contre des milliers de forces cachées qui viennent de vous ou du monde. " -- De Jean Anouilh/Pièces noires, l'Hermine
Installé dans le confort de leur existence, l’auteur est soudain confronté à l’impensé : la précarité de la vie « la vie va trop vite » mais surtout l'imprévisibilité de celle ci, puisque une tragédie vient de les foudroyer.
" Les vies sont si fragiles, si incertaines. On croit parfois leurs fondations solides, on s'émerveille du chemin parcouru, puis, comme ça, soudainement, pour un éblouissement, elles volent en éclats, se fracassent contre un rêve." Un temps fou - Laurence Tardieu
Cette prise de conscience terrifiante, du fait que les choses peuvent très vite tourner au drame, le renvoie au passé, à ses moments de bonheur qui volent en éclat, l'arrachant de la tranquillité des moments passés.
La tragédie est révélatrice du bonheur dans la mesure où elle permet d’en mesurer la valeur.
Nostalgique il vient à regretter le temps perdu, entre les disputes et les querelles, jusqu'au souhait de le rattraper... Il était pourtant si bien et si fière de vivre avec sa bien aimé dans leur monde - bien plus imaginé que vécu - Il se dépêche alors de clamer son amour et ne pas se contenter de " trois nuits par semaine " pour le vivre.
‘’ Car on le sait bien que l’amour ignore toujours sa propre profondeur jusqu’au jour des adieux. ’’ – Khalil Gibran
" la vie va trop vite " On sent que Nicola gagne en âge et maturité, une espèce d’angoisse vient le prendre au cou, l’ombre de la vie vient soudain le submerger et le noie dans la pénombre. En un instant, l’illusion d’immortalité, sur laquelle tout bien-portant construit sa vie, s’évapore. Elle reprend en main sa destinée, ne pouvant lui échapper, il doit donc l'affronter. Et c'est là que la fureur de vivre traverse l’auteur, il se voit envahi par L’urgence de vivre chaque moment comme si c'était le dernier.
'' Ton cancer est le mien '' , petit air de " ton chagrin est le mien " du titre Memoria , vient expliquer le pourquoi de la prise de conscience et intensifier l'étendu de sa déclaration, montrant à quel point sa solidarité ne connait pas de limites face à cette épreuve.
C'est en un dévouement absolu et total que l'auteur répond présent. Il en vient à s'approprier les maux de son amour, se sentant physiquement concerné au vu de leur union car ils ne font qu'un
C'est donc ce coup dur, et les sacrifices qu'il impose, cette épreuve que la vie vient leur infliger qui le plonge dans cet état de détresse et d'avidité de tout ce qui peut encore être rattrapé et vécu.
" On ne s'aime jamais comme dans les histoires, tout nus et pour toujours. S'aimer, c'est lutter constamment contre des milliers de forces cachées qui viennent de vous ou du monde. " -- De Jean Anouilh/Pièces noires, l'Hermine
" C'était pourtant si clair de finir avec toi. " Après la nostalgie du passé, vint l’angoisse du futur, où l’idée de la mort rode, se frayant une voie dans ses pensées. La peur de perdre sa bien aimée prend de l’ampleur et le pèse.
Là plus qu’ailleurs " je suis né pour n'être qu'avec toi " prend tout son sens. Il ne l’a jamais assez dit et maintenant plus que jamais, elle sonne comme une évidence... il était pourtant si sûr de finir sa vie avec son amour.
- On pourrait imaginer qu’il est sur son lit de mort à sourire devant l'idée même qu'il ne s'était pas trompé et que, son souhait le plus cher, "passer sa vie à ses côtés", se soit réalisé -
Par ton sang est le mien on pourrait également se méprendre à l'hypothèse d'un hommage à Stèphane son frère jumeau.
Le sang, ce liquide rouge comme le feu est l’encre de prédilection pour les écrivains et les artistes. Symbole de la vie, tout en étant la signature de la mort.
Le sang, est intimement lié à la tragédie humaine, aux combats des hommes, à leurs blessures et à leurs maux, "ton sang est le mien" vient ici reprendre le fameux " ton cancer est le mien " et arrive à représenter une forte image du combat que sa femme mène, les blessures causées et le sang(lot) qui en découle, dont il est témoin, allant encore une fois jusqu'à se l'approprier.
Il est question d’honneur quand on signe de son sang, on se lie à la vie, à la mort avec une personne et donc on ne fera plus qu’un, on sera plus forts. Être unis pour le meilleur et pour le pire, dans la santé comme dans la maladie.
" C'était pourtant si clair de finir avec toi. " Après la nostalgie du passé, vint l’angoisse du futur, où l’idée de la mort rode, se frayant une voie dans ses pensées. La peur de perdre sa bien aimée prend de l’ampleur et le pèse.
Là plus qu’ailleurs " je suis né pour n'être qu'avec toi " prend tout son sens. Il ne l’a jamais assez dit et maintenant plus que jamais, elle sonne comme une évidence... il était pourtant si sûr de finir sa vie avec son amour.
- On pourrait imaginer qu’il est sur son lit de mort à sourire devant l'idée même qu'il ne s'était pas trompé et que, son souhait le plus cher, "passer sa vie à ses côtés", se soit réalisé -
Par ton sang est le mien on pourrait également se méprendre à l'hypothèse d'un hommage à Stèphane son frère jumeau.
Le sang, ce liquide rouge comme le feu est l’encre de prédilection pour les écrivains et les artistes. Symbole de la vie, tout en étant la signature de la mort.
Le sang, est intimement lié à la tragédie humaine, aux combats des hommes, à leurs blessures et à leurs maux, "ton sang est le mien" vient ici reprendre le fameux " ton cancer est le mien " et arrive à représenter une forte image du combat que sa femme mène, les blessures causées et le sang(lot) qui en découle, dont il est témoin, allant encore une fois jusqu'à se l'approprier.
Il est question d’honneur quand on signe de son sang, on se lie à la vie, à la mort avec une personne et donc on ne fera plus qu’un, on sera plus forts. Être unis pour le meilleur et pour le pire, dans la santé comme dans la maladie.
Devant l'irrévocable imperfection de leur vie partagée – on peut s’en apercevoir à travers le clip - qui ne peut vraiment être considérée comme une "réussite", ils réussiront par contre cette épreuve (la maladie) haut la main. Ils seront invincibles devant la vie. Malgré toute l'imperfection de leur union, malgré les plus dures épreuves, la vie n'aura pas raison d'eux.
Ses maux sont les siens. Sa nuit, sera apaisée. Leur enfant, plus grande réussite, sera un véritable pilier également, tant par sa présence, son amour que par le symbole même qu'il incarne pour eux.
Il répète "réussir au moins ça " comme c'est le cas dans le passage " Nous irions faire la vie, réussir au moins ça ", autrement dit, réussir au moins la vie de leur enfant. En parlant maintenant d'invincibilité face à la maladie, il aurait pu dire réussir également cela. En répétant au moins cela, certains " puristes " de la grammaire se méprendraient à penser que finalement, la vie de leur enfant ne fût pas une réussite.
Mais à admettre que ce fût réellement une réussite, on pourrait penser que par cette répétition il fait justement une sorte de métaphore, puisque leur enfant incarne ce qu'il y a de plus beau, pure et réussi en leur union, alors, cette épreuve sera à l'image de ce dernier.
Devant l'irrévocable imperfection de leur vie partagée – on peut s’en apercevoir à travers le clip - qui ne peut vraiment être considérée comme une "réussite", ils réussiront par contre cette épreuve (la maladie) haut la main. Ils seront invincibles devant la vie. Malgré toute l'imperfection de leur union, malgré les plus dures épreuves, la vie n'aura pas raison d'eux.
Ses maux sont les siens. Sa nuit, sera apaisée. Leur enfant, plus grande réussite, sera un véritable pilier également, tant par sa présence, son amour que par le symbole même qu'il incarne pour eux.
Il répète "réussir au moins ça " comme c'est le cas dans le passage " Nous irions faire la vie, réussir au moins ça ", autrement dit, réussir au moins la vie de leur enfant. En parlant maintenant d'invincibilité face à la maladie, il aurait pu dire réussir également cela. En répétant au moins cela, certains " puristes " de la grammaire se méprendraient à penser que finalement, la vie de leur enfant ne fût pas une réussite.
Mais à admettre que ce fût réellement une réussite, on pourrait penser que par cette répétition il fait justement une sorte de métaphore, puisque leur enfant incarne ce qu'il y a de plus beau, pure et réussi en leur union, alors, cette épreuve sera à l'image de ce dernier.
La folie amoureuse entraîne inévitablement cette euphorie conjointe à une énergie, un sentiment de force infinie. Nous sommes habités par la conviction du "tout est possible ". Et plus que ça, nous agissons en ce sens, nous n'hésitons pas à frôler le danger, à imposer notre réalité. Ensemble, tout le reste semble inoffensif.
" Par amour tout est possible. Alors sans écorcher un mot, l'amour est la magie la plus puissante au monde. " Sansan Marc-olivier Noufe
Ils semblent adopter une tout autre attitude existentielle, la volonté et la rage de vaincre ,dans ce cas là de vivre, pour ce qui dépend d'eux et l'amour, pour tout ce qui n'en dépend pas.
Sénèque, insiste sur ce paradoxe : la maladie a pour vertu de réveiller l’existence. Souffrir c’est ressentir, et c’est surtout vouloir s’en sortir !
Animés par la rage de vivre, car non seulement la vie va trop vite mais aussi peut être impitoyable, ils ne se posent pas de limites, ils iront aussi loin que le vent les emmènera, aussi loin qu'ils le pourront, consumant la vie avant qu’elle ne les consume.
" Née pour les vertiges, incapable de refroidir plus longtemps son sang, elle entendait verser de l’alcool fort dans chaque instant, foncer au kérosène dans un destin superlatif. Désinfecter sa vie de toute médiocrité ! Pour elle, tout était possible. Aucun frein moral ou financier ne bornerait ses élans."
— Alexandre Jardin, Mademoiselle Liberté
Aussi longtemps que la vie les animera, qu'ils seront ensemble, que leur santé et bien-être le leur permettront. Épiphanie des passions.
Épiphanie : Prise de conscience soudaine et éclairée de l'essence profonde d’une chose.
La folie amoureuse entraîne inévitablement cette euphorie conjointe à une énergie, un sentiment de force infinie. Nous sommes habités par la conviction du "tout est possible ". Et plus que ça, nous agissons en ce sens, nous n'hésitons pas à frôler le danger, à imposer notre réalité. Ensemble, tout le reste semble inoffensif.
" Par amour tout est possible. Alors sans écorcher un mot, l'amour est la magie la plus puissante au monde. " Sansan Marc-olivier Noufe
Ils semblent adopter une tout autre attitude existentielle, la volonté et la rage de vaincre ,dans ce cas là de vivre, pour ce qui dépend d'eux et l'amour, pour tout ce qui n'en dépend pas.
Sénèque, insiste sur ce paradoxe : la maladie a pour vertu de réveiller l’existence. Souffrir c’est ressentir, et c’est surtout vouloir s’en sortir !
Animés par la rage de vivre, car non seulement la vie va trop vite mais aussi peut être impitoyable, ils ne se posent pas de limites, ils iront aussi loin que le vent les emmènera, aussi loin qu'ils le pourront, consumant la vie avant qu’elle ne les consume.
" Née pour les vertiges, incapable de refroidir plus longtemps son sang, elle entendait verser de l’alcool fort dans chaque instant, foncer au kérosène dans un destin superlatif. Désinfecter sa vie de toute médiocrité ! Pour elle, tout était possible. Aucun frein moral ou financier ne bornerait ses élans."
— Alexandre Jardin, Mademoiselle Liberté
Aussi longtemps que la vie les animera, qu'ils seront ensemble, que leur santé et bien-être le leur permettront. Épiphanie des passions.
Épiphanie : Prise de conscience soudaine et éclairée de l'essence profonde d’une chose.
La vie est cette dualité de merveilleux et tragique à la fois. Si belle, par les moments de bonheurs qu'elle nous offre, par la beauté et l’esthétisme avec lesquels elle nous submerge. Si insoutenable par les défaites, pertes et échecs qu'elle nous afflige et si cruelle par les deuils, blessures et traumatismes inévitables qu'elle nous inflige.
Unité de paradoxes et d'oppositions.
Baudelaire dit : " L'étrangeté est le condiment de toute beauté. "
Quoi de plus étrange que cette fracture émotionnelle : Une vie teintée d'une palette de couleurs aux nuances infinies. Nuances de joies et de bonheur, de tristesse et de malheur , de vitalité et de morts.Mais terriblement fascinante.
En faisant de "la vie est belle " le titre de la chanson, l'auteur semble être optimiste en voulant garder que le meilleur de cette dernière.
!A défaut d'imager cette dualité en mots, Assia Argentino , réalisatrice du clip vidéo, le fait avec clarté en dressant un portrait poignant et brut où la vie d’un homme, de sa naissance à sa mort, est représentée. Les séquences s’enchaînent où s’entremêlent et s’entre-choquent des scènes d'amour, de violence, de joie, de peine, de maladie et de mort. Autrement dit, la vie dans tout ce qu'elle peut avoir de cruel et de doux, de violent et d'agréable.
Un '' open bar '' d'émotions humaines nous est donc offert, un espèce de tourbillon dans lequel on peut se servir à volonté.
‘’ La vie ? un rien l’amène, un rien l’anime, un rien la mine, un rien l’emmène. ’’ - Raymond Queneau
Le clip réussit à montrer de manière immersive des scènes de vie et ça colle littéralement aux paroles et on a le droit à tout ! Tout commence par les premiers battements de cœur de cet homme, ses premiers pas, son enfance, ses souvenirs avec ses parents, leurs violentes disputes, leur divorce. Ses premières bêtises, sa passion pour la trompette, ses premiers émois lors des soirées étudiantes, ses premières peines. Son premier baiser, son mariage, son bébé, reproduction du schéma enfance-traumatisme au travers des mêmes types de violences conjugales, s'en suit infidélités et réconciliations , mort des proches ( la mort de sa mère dans le clip) de l'animal de compagnie ( chien de son fils), le cancer et l'addiction à l'alcool de sa femme, leur vieillisse côte à côte, c'est ensuite à son tour d'être diagnostiqué d'une tumeur et enfin le cœur qui s'éteint.
C’est cru, brutal, fort, intime et émouvant, qui ne laisse pas indifférent.
« Pour les textes, j’ai cherché aussi une sorte de conflit poétique avec pour cela des alliances contraires, ne donner aucune réponse à un monde qui ment mais en imaginer un autre » aurait dit Nicola lors d'une conférence. Pour le coup, il vise juste puisqu'il réussit à nous bouleverser.
Ces contrastes sont absolument symboliques, l’expression poétique d’une collision de deux mondes qui s’affrontent ou qui s’ignorent est très profonde.
Connu pour leurs références cinématographiques, ici la vie est belle peut être inspiré d’un film du même titre dont le titre original est : La vita è bella
NB : ici la petite ressemblance entre " belle et cruelle à la fois " et " sale et beau à la fois ‘’ de leur titre "savoure le rouge ‘’ peut tout de suite sauter aux yeux des Indochinois ( fan d' Indochine ).
L’auteur tente cependant de prendre un peu de recul et de relativiser les choses ou plutôt la vie ! Car oui autant la vie est belle et moche à la fois, autant les hommes peuvent être bons et méprisables, tout à fait à l’image celle-ci !
Effectivement, L’homme est capable du bien comme des pires atrocités.
D’un coté Un instinct bestiale qui pousse au vice et d’un autre, une raison qui pousse à la bonté (sa morale et ses principes)
Nous ne sommes jamais ni bons ni mauvais, nous ne sommes jamais achevés. Nous avons le pouvoir, à tout moment, du meilleur et du pire selon les circonstances. L’éducation et la culture façonnent notre identité mais l’environnement influence sans cesse et considérablement notre condition, en faisant basculer la balance : mis ange mis démon, dans une dualité quasi-constante. L’homme ne sera que le reflet de ce qui prédomine en lui.
ROUSSEAU : « L’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt. »
Aimer c’est aussi s’abîmer dans l’amour. On en a une belle représentation dans le clip.
On voit le protagoniste être violent envers sa femme la battre et même les scènes de strangulation, qui ne sont autre que la reproduction schématique de l’enfance ( on voit bien que son père faisait la même chose avec sa mère ) dû à un traumatisme.
Nicola nous fait d’ailleurs un clin d’œil aux violences conjugales en voulant dénoncer ça. Ces dernières sont très mises en avant par Assia Argentino, réalisatrice de la vidéo.
D’ailleurs ces images pourraient choquer l’opinion public et susciter un avis mitigé à propos du clip.
On les voit se déchirer, se disputer, se faire du mal en ayant des relations extraconjugales, pourtant jusqu’au bout ils seront toujours présent même dans les pires postures ( cancer tumeur, deuil ) .
" Il y’a dans la relation amoureuse une forme de férocité infuse et inépuisable"
- Delphine de vigan.
Avec finesse et poésie, Nicola Sirkis ( leader du groupe et auteur de cette chanson ) déclare sa flamme pour une femme. Une passion qui vous le remarquerez, est loin d'être anodine !
Un amour absolu, inconditionnel et intemporel semble le lier à cette dernière. De ce ton affectueux empli de douceur et d'idolâtrie, il révèle que c'est une sorte de pré requis à sa présence sur terre, à son existence même ! Comme s’il n’avait fait le choix de cette vie qu’en ayant la garantie d'être prés de son âme sœur. Il éternise ainsi son amour à travers le temps et au-delà de la vie terrestre.
En conséquence intelligible, il ne la quittera jamais quoi qu'il en sera. Quelque part, ces mots sonnent également comme une promesse.
" on était amants avant même d'être nés dans ce monde. ''
Vous remarquerez la subtilité de la rythmique et symbolique portées par cette phrase. Cette résonance entre " n’être " et " naître ", illustre parfaitement l'interdépendance entre le pourquoi de son existence ( et donc naître) et le sens même de son existence ( et donc être ), toutes deux liées presque fatalement à cette femme. D'ailleurs Il répète cette phrase tout au long de la chanson, presque obsessivement, et elle résonne tel un mantra.
La parabole est d’autant plus forte quand on sait qu’Indochine, depuis toujours, a façonné un univers très attaché à la symbolique, celle puisée dans la littérature et la poésie.
Pourtant, quand on connait le passé de Nicola Sirkis on ne peut s'empêcher de penser que cette phrase pourrait représenter un hommage à une relation fraternelle et fusionnelle. Ce dernier a perdu son frère jumeau et guitariste du groupe, Stéphane Sirkis, le 27 février 1999 qui succomba à une hépatite c fulgurante.
Lors de son passage sur le plateau de Quotidien où rappelons-le, le groupe a interprété ce titre pour la première fois en live, Yann Barthès en profita pour lui demander la signification de cette phrase. Nicola répondit qu'il avait pioché un peu à droite et à gauche dans la poésie et qu'il trouvait joli d'accompagner quelqu'un dès la naissance jusqu'à l'ultime.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on croit qu'il rend hommage à son frère. Ce fut le cas avec la chanson '' juste toi et moi '' titre de l'album Dancetaria ( du quel est également extrait le single '' Atomic Sky " l'oeuvre de Stéphane qui décédera d'ailleurs durant la période d'enregistrement ) ou encore '' Memoria '' du dernier album Black City Parade qui se révéleront être des chansons d'amour. Le seul titre qui fut ouvertement dédié à Stephane n'est autre que '' Electrastar '' sans doute la chanson la plus forte de l'album Paradize, là encore Nicola posera une parabole très touchante, " Tu vis ce que je vis '' comme si ce dernier jouissait encore de la vie à travers le corps terrestre de son frère jumeau.
Dans un contexte où plane la menace et la mort, l’angoisse les ronge, pourtant seuls et désemparés, l’espoir rejaillit. Nicola dit y avoir cru. Et même dans les moments de difficultés, de chagrins et de solitude, tout demeurerait possible.
Et même dans l'absence physique de l'autre, ils y croiraient.
- L'amour a-t-il besoin, pour briller et brûler, de se heurter au monde, à la séparation, au mal, traverser une longue agonie pour enfin trouver le salut et mieux triompher ?
‘’ Derrière toute chose exquise se cache une tragédie, il faut que des mondes souffrent pour que s'épanouisse le plus humble des fleurs. ‘’ Le portrait de Dorian Gray – Oscar Wilde
Dans un contexte où plane la menace et la mort, l’angoisse les ronge, pourtant seuls et désemparés, l’espoir rejaillit. Nicola dit y avoir cru. Et même dans les moments de difficultés, de chagrins et de solitude, tout demeurerait possible.
Et même dans l'absence physique de l'autre, ils y croiraient.
- L'amour a-t-il besoin, pour briller et brûler, de se heurter au monde, à la séparation, au mal, traverser une longue agonie pour enfin trouver le salut et mieux triompher ?
‘’ Derrière toute chose exquise se cache une tragédie, il faut que des mondes souffrent pour que s'épanouisse le plus humble des fleurs. ‘’ Le portrait de Dorian Gray – Oscar Wilde
Nicola se mettrait-il à nous parler de l’au-delà, d’une vie après la mort ou de réincarnation ? l’effet de l’âge sans doute ! car croyez-le ou non Nicola a fêté ses 58 ans le 22 juin dernier !
Il a l’air de ne pas voir la mort comme une fin en soit, mais comme une transition.
On remarquera d’ailleurs qu’à aucun moment il n’a prononcé le mot "mort"
La dernière scène du clip vidéo le représente bien ! On croit comprendre que ce sont les funérailles du personnage principal qui sont représentées. On le voit d'abord marcher dans une rue, animée de vie, toute banale. Par la suite on le voit jalonner un portail sous le regard des êtres qu’il aime, il semble en paix avec lui-même, des sourires d' "Adieux" lui sont adressés. Le portail pourrait être symbole de distinction entre la vie et la mort. Comme pour montrer que la mort, bien loin de représenter l'inanimé, est continuité de vie. Un portail a pour symbole un "passage", et c'est un choix peut-être voulu. Car la mort frappe à tout moment, il est si facile de passer de l'autre côté du portail de la vie. Mais pour autant, ce ne sera qu'une "transition".
Et là-bas, encore, ils s'uniront.
Malgré un texte profondément triste, son optimisme est, néanmoins, très mis en avant tout au long de la chanson. Et cela se confirme maintenant puisqu'il choisit de finir sur une belle note positive " On y aurait vu que nos sourires et nos joies ". Somme toute, ne subsistera que ce qu'il y eut de plus beau entre eux.
Dans la cruauté même de la vie, son injustice et sa maladresse, les sentiments qui devraient dominer face à l'absence, au manque, à la souffrance de l'aimé, laissent place à tout autre chose. Les moments de joie et de bonheur semblent étouffer ceux de la douleur.
Il ne cesse de se laisser traverser par l'intensité du merveilleux qu'ils auront vécu. Cette beauté là semble incommensurable à la cruauté de la tragédie.
Les Rougon-Macquart, tome 13 : Germinal de Émile Zola
" Rien n'est jamais fini, il suffit d'un peu de bonheur pour que tout recommence. "
D'ailleurs dans " La vie est belle mais cruelle parfois" il ne retiendra que " La vie est belle " pour en faire le titre de la chanson. Un message d'espoir. Et on serait tenté de dire qu'il semble carrément reconnaissant à la vie !
" Je ne crois pas à une vie heureuse. La vie est alternance de prose et poésie, de joies et tristesses, de bonheur et malheur qui ne dépendent qu’en partie de nous. Je crois en la qualité poétique de la vie, qui peut nous apporter bonheurs et parfois le bonheur. Savourons les moments de bonheur. Espérons retrouver des périodes de bonheur. "
C'est quoi le bonheur. Libération Edgar Morin — 19 juillet 2017 - Edgar Morin
Répéter " On y aurait cru ", surtout vis à vis du clip qui à la suite du premier " On y aurait cru " montre des moments particulièrement choquants et sinistres, vient justement renforcer la réalité de cette affirmation.
Et puis l'on a droit à un moment tristement beau. Alors même qu'il dit : " à nos sourires à nos joies ", Tous deux trinquent dans le clip. L'émotion nous agrippe à la gorge inévitablement. Un geste aussi anodin, placé dans ce contexte-là. Après des mots pareils, après des images pareilles...
“Certains moments ont un goût d’éternité.” ― Marc Levy, Vous revoir.
Avec finesse et poésie, Nicola Sirkis ( leader du groupe et auteur de cette chanson ) déclare sa flamme pour une femme. Une passion qui vous le remarquerez, est loin d'être anodine !
Un amour absolu, inconditionnel et intemporel semble le lier à cette dernière. De ce ton affectueux empli de douceur et d'idolâtrie, il révèle que c'est une sorte de pré requis à sa présence sur terre, à son existence même ! Comme s’il n’avait fait le choix de cette vie qu’en ayant la garantie d'être prés de son âme sœur. Il éternise ainsi son amour à travers le temps et au-delà de la vie terrestre.
En conséquence intelligible, il ne la quittera jamais quoi qu'il en sera. Quelque part, ces mots sonnent également comme une promesse.
" on était amants avant même d'être nés dans ce monde. ''
Vous remarquerez la subtilité de la rythmique et symbolique portées par cette phrase. Cette résonance entre " n’être " et " naître ", illustre parfaitement l'interdépendance entre le pourquoi de son existence ( et donc naître) et le sens même de son existence ( et donc être ), toutes deux liées presque fatalement à cette femme. D'ailleurs Il répète cette phrase tout au long de la chanson, presque obsessivement, et elle résonne tel un mantra.
La parabole est d’autant plus forte quand on sait qu’Indochine, depuis toujours, a façonné un univers très attaché à la symbolique, celle puisée dans la littérature et la poésie.
Pourtant, quand on connait le passé de Nicola Sirkis on ne peut s'empêcher de penser que cette phrase pourrait représenter un hommage à une relation fraternelle et fusionnelle. Ce dernier a perdu son frère jumeau et guitariste du groupe, Stéphane Sirkis, le 27 février 1999 qui succomba à une hépatite c fulgurante.
Lors de son passage sur le plateau de Quotidien où rappelons-le, le groupe a interprété ce titre pour la première fois en live, Yann Barthès en profita pour lui demander la signification de cette phrase. Nicola répondit qu'il avait pioché un peu à droite et à gauche dans la poésie et qu'il trouvait joli d'accompagner quelqu'un dès la naissance jusqu'à l'ultime.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on croit qu'il rend hommage à son frère. Ce fut le cas avec la chanson '' juste toi et moi '' titre de l'album Dancetaria ( du quel est également extrait le single '' Atomic Sky " l'oeuvre de Stéphane qui décédera d'ailleurs durant la période d'enregistrement ) ou encore '' Memoria '' du dernier album Black City Parade qui se révéleront être des chansons d'amour. Le seul titre qui fut ouvertement dédié à Stephane n'est autre que '' Electrastar '' sans doute la chanson la plus forte de l'album Paradize, là encore Nicola posera une parabole très touchante, " Tu vis ce que je vis '' comme si ce dernier jouissait encore de la vie à travers le corps terrestre de son frère jumeau.
La vie est cette dualité de merveilleux et tragique à la fois. Si belle, par les moments de bonheurs qu'elle nous offre, par la beauté et l’esthétisme avec lesquels elle nous submerge. Si insoutenable par les défaites, pertes et échecs qu'elle nous afflige et si cruelle par les deuils, blessures et traumatismes inévitables qu'elle nous inflige.
Unité de paradoxes et d'oppositions.
Baudelaire dit : " L'étrangeté est le condiment de toute beauté. "
Quoi de plus étrange que cette fracture émotionnelle : Une vie teintée d'une palette de couleurs aux nuances infinies. Nuances de joies et de bonheur, de tristesse et de malheur , de vitalité et de morts.Mais terriblement fascinante.
En faisant de "la vie est belle " le titre de la chanson, l'auteur semble être optimiste en voulant garder que le meilleur de cette dernière.
!A défaut d'imager cette dualité en mots, Assia Argentino , réalisatrice du clip vidéo, le fait avec clarté en dressant un portrait poignant et brut où la vie d’un homme, de sa naissance à sa mort, est représentée. Les séquences s’enchaînent où s’entremêlent et s’entre-choquent des scènes d'amour, de violence, de joie, de peine, de maladie et de mort. Autrement dit, la vie dans tout ce qu'elle peut avoir de cruel et de doux, de violent et d'agréable.
Un '' open bar '' d'émotions humaines nous est donc offert, un espèce de tourbillon dans lequel on peut se servir à volonté.
‘’ La vie ? un rien l’amène, un rien l’anime, un rien la mine, un rien l’emmène. ’’ - Raymond Queneau
Le clip réussit à montrer de manière immersive des scènes de vie et ça colle littéralement aux paroles et on a le droit à tout ! Tout commence par les premiers battements de cœur de cet homme, ses premiers pas, son enfance, ses souvenirs avec ses parents, leurs violentes disputes, leur divorce. Ses premières bêtises, sa passion pour la trompette, ses premiers émois lors des soirées étudiantes, ses premières peines. Son premier baiser, son mariage, son bébé, reproduction du schéma enfance-traumatisme au travers des mêmes types de violences conjugales, s'en suit infidélités et réconciliations , mort des proches ( la mort de sa mère dans le clip) de l'animal de compagnie ( chien de son fils), le cancer et l'addiction à l'alcool de sa femme, leur vieillisse côte à côte, c'est ensuite à son tour d'être diagnostiqué d'une tumeur et enfin le cœur qui s'éteint.
C’est cru, brutal, fort, intime et émouvant, qui ne laisse pas indifférent.
« Pour les textes, j’ai cherché aussi une sorte de conflit poétique avec pour cela des alliances contraires, ne donner aucune réponse à un monde qui ment mais en imaginer un autre » aurait dit Nicola lors d'une conférence. Pour le coup, il vise juste puisqu'il réussit à nous bouleverser.
Ces contrastes sont absolument symboliques, l’expression poétique d’une collision de deux mondes qui s’affrontent ou qui s’ignorent est très profonde.
Connu pour leurs références cinématographiques, ici la vie est belle peut être inspiré d’un film du même titre dont le titre original est : La vita è bella
NB : ici la petite ressemblance entre " belle et cruelle à la fois " et " sale et beau à la fois ‘’ de leur titre "savoure le rouge ‘’ peut tout de suite sauter aux yeux des Indochinois ( fan d' Indochine ).
L’auteur tente cependant de prendre un peu de recul et de relativiser les choses ou plutôt la vie ! Car oui autant la vie est belle et moche à la fois, autant les hommes peuvent être bons et méprisables, tout à fait à l’image celle-ci !
Effectivement, L’homme est capable du bien comme des pires atrocités.
D’un coté Un instinct bestiale qui pousse au vice et d’un autre, une raison qui pousse à la bonté (sa morale et ses principes)
Nous ne sommes jamais ni bons ni mauvais, nous ne sommes jamais achevés. Nous avons le pouvoir, à tout moment, du meilleur et du pire selon les circonstances. L’éducation et la culture façonnent notre identité mais l’environnement influence sans cesse et considérablement notre condition, en faisant basculer la balance : mis ange mis démon, dans une dualité quasi-constante. L’homme ne sera que le reflet de ce qui prédomine en lui.
ROUSSEAU : « L’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt. »
Aimer c’est aussi s’abîmer dans l’amour. On en a une belle représentation dans le clip.
On voit le protagoniste être violent envers sa femme la battre et même les scènes de strangulation, qui ne sont autre que la reproduction schématique de l’enfance ( on voit bien que son père faisait la même chose avec sa mère ) dû à un traumatisme.
Nicola nous fait d’ailleurs un clin d’œil aux violences conjugales en voulant dénoncer ça. Ces dernières sont très mises en avant par Assia Argentino, réalisatrice de la vidéo.
D’ailleurs ces images pourraient choquer l’opinion public et susciter un avis mitigé à propos du clip.
On les voit se déchirer, se disputer, se faire du mal en ayant des relations extraconjugales, pourtant jusqu’au bout ils seront toujours présent même dans les pires postures ( cancer tumeur, deuil ) .
" Il y’a dans la relation amoureuse une forme de férocité infuse et inépuisable"
- Delphine de vigan.
Aussi belle soit la vie, avec tous les immenses bonheurs qu’elle peut nous offrir, on en retient souvent que les mauvaises choses.
Pourtant l’auteur dans un élan d’optimisme, semble se résigner à l’accepter. Car oui la vie est une tragédie, elle nous consume mais elle en vaut la peine, autant que l’amour.
‘’ La vie est magnifique aussi longtemps qu’elle vous consume. ‘’ - David Herbert Lawrence.
Toujours dans le romantisme Nicola ne peut s’empêcher de comparer la beauté de la vie à sa dulcinée.
Il a toujours eu une plume enfantine riche d'innocence presque naïve, avec néanmoins, et on le ressent, plus de maturité et de recul.
La patte indo, la patte ado !
Et c’est ce qui en fait un groupe intergénérationnel.
La vie est cette dualité de merveilleux et tragique à la fois. Si belle, par les moments de bonheurs qu'elle nous offre, par la beauté et l’esthétisme avec lesquels elle nous submerge. Si insoutenable par les défaites, pertes et échecs qu'elle nous afflige et si cruelle par les deuils, blessures et traumatismes inévitables qu'elle nous inflige.
Unité de paradoxes et d'oppositions.
Baudelaire dit : " L'étrangeté est le condiment de toute beauté. "
Quoi de plus étrange que cette fracture émotionnelle : Une vie teintée d'une palette de couleurs aux nuances infinies. Nuances de joies et de bonheur, de tristesse et de malheur , de vitalité et de morts.Mais terriblement fascinante.
En faisant de "la vie est belle " le titre de la chanson, l'auteur semble être optimiste en voulant garder que le meilleur de cette dernière.
!A défaut d'imager cette dualité en mots, Assia Argentino , réalisatrice du clip vidéo, le fait avec clarté en dressant un portrait poignant et brut où la vie d’un homme, de sa naissance à sa mort, est représentée. Les séquences s’enchaînent où s’entremêlent et s’entre-choquent des scènes d'amour, de violence, de joie, de peine, de maladie et de mort. Autrement dit, la vie dans tout ce qu'elle peut avoir de cruel et de doux, de violent et d'agréable.
Un '' open bar '' d'émotions humaines nous est donc offert, un espèce de tourbillon dans lequel on peut se servir à volonté.
‘’ La vie ? un rien l’amène, un rien l’anime, un rien la mine, un rien l’emmène. ’’ - Raymond Queneau
Le clip réussit à montrer de manière immersive des scènes de vie et ça colle littéralement aux paroles et on a le droit à tout ! Tout commence par les premiers battements de cœur de cet homme, ses premiers pas, son enfance, ses souvenirs avec ses parents, leurs violentes disputes, leur divorce. Ses premières bêtises, sa passion pour la trompette, ses premiers émois lors des soirées étudiantes, ses premières peines. Son premier baiser, son mariage, son bébé, reproduction du schéma enfance-traumatisme au travers des mêmes types de violences conjugales, s'en suit infidélités et réconciliations , mort des proches ( la mort de sa mère dans le clip) de l'animal de compagnie ( chien de son fils), le cancer et l'addiction à l'alcool de sa femme, leur vieillisse côte à côte, c'est ensuite à son tour d'être diagnostiqué d'une tumeur et enfin le cœur qui s'éteint.
C’est cru, brutal, fort, intime et émouvant, qui ne laisse pas indifférent.
« Pour les textes, j’ai cherché aussi une sorte de conflit poétique avec pour cela des alliances contraires, ne donner aucune réponse à un monde qui ment mais en imaginer un autre » aurait dit Nicola lors d'une conférence. Pour le coup, il vise juste puisqu'il réussit à nous bouleverser.
Ces contrastes sont absolument symboliques, l’expression poétique d’une collision de deux mondes qui s’affrontent ou qui s’ignorent est très profonde.
Connu pour leurs références cinématographiques, ici la vie est belle peut être inspiré d’un film du même titre dont le titre original est : La vita è bella
NB : ici la petite ressemblance entre " belle et cruelle à la fois " et " sale et beau à la fois ‘’ de leur titre "savoure le rouge ‘’ peut tout de suite sauter aux yeux des Indochinois ( fan d' Indochine ).
L’auteur tente cependant de prendre un peu de recul et de relativiser les choses ou plutôt la vie ! Car oui autant la vie est belle et moche à la fois, autant les hommes peuvent être bons et méprisables, tout à fait à l’image celle-ci !
Effectivement, L’homme est capable du bien comme des pires atrocités.
D’un coté Un instinct bestiale qui pousse au vice et d’un autre, une raison qui pousse à la bonté (sa morale et ses principes)
Nous ne sommes jamais ni bons ni mauvais, nous ne sommes jamais achevés. Nous avons le pouvoir, à tout moment, du meilleur et du pire selon les circonstances. L’éducation et la culture façonnent notre identité mais l’environnement influence sans cesse et considérablement notre condition, en faisant basculer la balance : mis ange mis démon, dans une dualité quasi-constante. L’homme ne sera que le reflet de ce qui prédomine en lui.
ROUSSEAU : « L’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt. »
Aimer c’est aussi s’abîmer dans l’amour. On en a une belle représentation dans le clip.
On voit le protagoniste être violent envers sa femme la battre et même les scènes de strangulation, qui ne sont autre que la reproduction schématique de l’enfance ( on voit bien que son père faisait la même chose avec sa mère ) dû à un traumatisme.
Nicola nous fait d’ailleurs un clin d’œil aux violences conjugales en voulant dénoncer ça. Ces dernières sont très mises en avant par Assia Argentino, réalisatrice de la vidéo.
D’ailleurs ces images pourraient choquer l’opinion public et susciter un avis mitigé à propos du clip.
On les voit se déchirer, se disputer, se faire du mal en ayant des relations extraconjugales, pourtant jusqu’au bout ils seront toujours présent même dans les pires postures ( cancer tumeur, deuil ) .
" Il y’a dans la relation amoureuse une forme de férocité infuse et inépuisable"
- Delphine de vigan.
Avec finesse et poésie, Nicola Sirkis ( leader du groupe et auteur de cette chanson ) déclare sa flamme pour une femme. Une passion qui vous le remarquerez, est loin d'être anodine !
Un amour absolu, inconditionnel et intemporel semble le lier à cette dernière. De ce ton affectueux empli de douceur et d'idolâtrie, il révèle que c'est une sorte de pré requis à sa présence sur terre, à son existence même ! Comme s’il n’avait fait le choix de cette vie qu’en ayant la garantie d'être prés de son âme sœur. Il éternise ainsi son amour à travers le temps et au-delà de la vie terrestre.
En conséquence intelligible, il ne la quittera jamais quoi qu'il en sera. Quelque part, ces mots sonnent également comme une promesse.
" on était amants avant même d'être nés dans ce monde. ''
Vous remarquerez la subtilité de la rythmique et symbolique portées par cette phrase. Cette résonance entre " n’être " et " naître ", illustre parfaitement l'interdépendance entre le pourquoi de son existence ( et donc naître) et le sens même de son existence ( et donc être ), toutes deux liées presque fatalement à cette femme. D'ailleurs Il répète cette phrase tout au long de la chanson, presque obsessivement, et elle résonne tel un mantra.
La parabole est d’autant plus forte quand on sait qu’Indochine, depuis toujours, a façonné un univers très attaché à la symbolique, celle puisée dans la littérature et la poésie.
Pourtant, quand on connait le passé de Nicola Sirkis on ne peut s'empêcher de penser que cette phrase pourrait représenter un hommage à une relation fraternelle et fusionnelle. Ce dernier a perdu son frère jumeau et guitariste du groupe, Stéphane Sirkis, le 27 février 1999 qui succomba à une hépatite c fulgurante.
Lors de son passage sur le plateau de Quotidien où rappelons-le, le groupe a interprété ce titre pour la première fois en live, Yann Barthès en profita pour lui demander la signification de cette phrase. Nicola répondit qu'il avait pioché un peu à droite et à gauche dans la poésie et qu'il trouvait joli d'accompagner quelqu'un dès la naissance jusqu'à l'ultime.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on croit qu'il rend hommage à son frère. Ce fut le cas avec la chanson '' juste toi et moi '' titre de l'album Dancetaria ( du quel est également extrait le single '' Atomic Sky " l'oeuvre de Stéphane qui décédera d'ailleurs durant la période d'enregistrement ) ou encore '' Memoria '' du dernier album Black City Parade qui se révéleront être des chansons d'amour. Le seul titre qui fut ouvertement dédié à Stephane n'est autre que '' Electrastar '' sans doute la chanson la plus forte de l'album Paradize, là encore Nicola posera une parabole très touchante, " Tu vis ce que je vis '' comme si ce dernier jouissait encore de la vie à travers le corps terrestre de son frère jumeau.
Malgré un texte profondément triste, son optimisme est, néanmoins, très mis en avant tout au long de la chanson. Et cela se confirme maintenant puisqu'il choisit de finir sur une belle note positive " On y aurait vu que nos sourires et nos joies ". Somme toute, ne subsistera que ce qu'il y eut de plus beau entre eux.
Dans la cruauté même de la vie, son injustice et sa maladresse, les sentiments qui devraient dominer face à l'absence, au manque, à la souffrance de l'aimé, laissent place à tout autre chose. Les moments de joie et de bonheur semblent étouffer ceux de la douleur.
Il ne cesse de se laisser traverser par l'intensité du merveilleux qu'ils auront vécu. Cette beauté là semble incommensurable à la cruauté de la tragédie.
Les Rougon-Macquart, tome 13 : Germinal de Émile Zola
" Rien n'est jamais fini, il suffit d'un peu de bonheur pour que tout recommence. "
D'ailleurs dans " La vie est belle mais cruelle parfois" il ne retiendra que " La vie est belle " pour en faire le titre de la chanson. Un message d'espoir. Et on serait tenté de dire qu'il semble carrément reconnaissant à la vie !
" Je ne crois pas à une vie heureuse. La vie est alternance de prose et poésie, de joies et tristesses, de bonheur et malheur qui ne dépendent qu’en partie de nous. Je crois en la qualité poétique de la vie, qui peut nous apporter bonheurs et parfois le bonheur. Savourons les moments de bonheur. Espérons retrouver des périodes de bonheur. "
C'est quoi le bonheur. Libération Edgar Morin — 19 juillet 2017 - Edgar Morin
Répéter " On y aurait cru ", surtout vis à vis du clip qui à la suite du premier " On y aurait cru " montre des moments particulièrement choquants et sinistres, vient justement renforcer la réalité de cette affirmation.
Et puis l'on a droit à un moment tristement beau. Alors même qu'il dit : " à nos sourires à nos joies ", Tous deux trinquent dans le clip. L'émotion nous agrippe à la gorge inévitablement. Un geste aussi anodin, placé dans ce contexte-là. Après des mots pareils, après des images pareilles...
“Certains moments ont un goût d’éternité.” ― Marc Levy, Vous revoir.
Avec finesse et poésie, Nicola Sirkis ( leader du groupe et auteur de cette chanson ) déclare sa flamme pour une femme. Une passion qui vous le remarquerez, est loin d'être anodine !
Un amour absolu, inconditionnel et intemporel semble le lier à cette dernière. De ce ton affectueux empli de douceur et d'idolâtrie, il révèle que c'est une sorte de pré requis à sa présence sur terre, à son existence même ! Comme s’il n’avait fait le choix de cette vie qu’en ayant la garantie d'être prés de son âme sœur. Il éternise ainsi son amour à travers le temps et au-delà de la vie terrestre.
En conséquence intelligible, il ne la quittera jamais quoi qu'il en sera. Quelque part, ces mots sonnent également comme une promesse.
" on était amants avant même d'être nés dans ce monde. ''
Vous remarquerez la subtilité de la rythmique et symbolique portées par cette phrase. Cette résonance entre " n’être " et " naître ", illustre parfaitement l'interdépendance entre le pourquoi de son existence ( et donc naître) et le sens même de son existence ( et donc être ), toutes deux liées presque fatalement à cette femme. D'ailleurs Il répète cette phrase tout au long de la chanson, presque obsessivement, et elle résonne tel un mantra.
La parabole est d’autant plus forte quand on sait qu’Indochine, depuis toujours, a façonné un univers très attaché à la symbolique, celle puisée dans la littérature et la poésie.
Pourtant, quand on connait le passé de Nicola Sirkis on ne peut s'empêcher de penser que cette phrase pourrait représenter un hommage à une relation fraternelle et fusionnelle. Ce dernier a perdu son frère jumeau et guitariste du groupe, Stéphane Sirkis, le 27 février 1999 qui succomba à une hépatite c fulgurante.
Lors de son passage sur le plateau de Quotidien où rappelons-le, le groupe a interprété ce titre pour la première fois en live, Yann Barthès en profita pour lui demander la signification de cette phrase. Nicola répondit qu'il avait pioché un peu à droite et à gauche dans la poésie et qu'il trouvait joli d'accompagner quelqu'un dès la naissance jusqu'à l'ultime.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on croit qu'il rend hommage à son frère. Ce fut le cas avec la chanson '' juste toi et moi '' titre de l'album Dancetaria ( du quel est également extrait le single '' Atomic Sky " l'oeuvre de Stéphane qui décédera d'ailleurs durant la période d'enregistrement ) ou encore '' Memoria '' du dernier album Black City Parade qui se révéleront être des chansons d'amour. Le seul titre qui fut ouvertement dédié à Stephane n'est autre que '' Electrastar '' sans doute la chanson la plus forte de l'album Paradize, là encore Nicola posera une parabole très touchante, " Tu vis ce que je vis '' comme si ce dernier jouissait encore de la vie à travers le corps terrestre de son frère jumeau.