Paroles de Croisières méditerranéennes

Bernard Lavilliers
Venu des hauts plateaux
[?] par la guerre écrasée du soleil
Les fourmis silencieuses
Fouettées par la poussière, dévorées par le sel
On a dû tous un jour
Imaginé la mer et la douceur du vent
Et dans cette nuit noire
On a payé si cher, en coule en dérivant
Croisière méditerranéenne
Sourire carnassier de [?]
Très loin des sirènes italiennes
Tu attendras ces rimes sombres
Très près des côtes siciliennes
Les vierges noires comme une traine
Imaginer la mer qu'on a payé si cher
Imaginer la mer
On est venu de loin
Plus loin que tes repères à des millions de pas
On est venu à pied
Du fond de la misère, on nous arrête pas
On tourne à la maison
Et si y'en avait eu, je ne serai pas là
Et la mer engloutit, dans un rouleau d'écume, mon chant et puis ma voix
Croisière méditerranéenne
Sourire carnassier de [?]
Très loin des sirènes italiennes
Tu attendras ces rimes sombres
Très près des côtes siciliennes
Les vierges noires comme une traine
Imaginer la mer qu'on a payé si cher
Imaginer la mer
Imaginer la mer
Nous dormons dans des villes
Ombre parmi les ombres, les longs couteaux tirés
À deux doigts de l’Europe
On a rêvé si fort, on commence à douter
Il est resté debout, devant les barbelés
Sous le ciel libéral
Tu commence à ramper
En dessous du silence, et dans l'oubli total
Croisière méditerranéenne
Sourire carnassier de [?]
Très loin des sirènes italiennes
Tu attendras ces rimes sombres
Très près des côtes siciliennes
Les vierges noires comme une traine
Imaginer la mer qu'on a payé si cher
Imaginer la mer
InterprèteBernard Lavilliers
LabelBarclay
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