Des bombes à l’Occident puis des bombes à l’Orient
Si c’est le dernier disque ouais le dernier cantique
Puis le sang sur la terre oui de mon Bataclan
De mes mots pour le monde oui le dernier supplique
Peuple enculé Facebook toujours collaborant
Si j’ai même plus l’envie de livrer mes musiques
À mon pays vendu à des luttes pathétiques
Les enculés Twitter ouais qui violent nos enfants
Populaire qui fatigue, populaire fatigué
Si vont nos littéraires sûrs vers l’enterrement
Populaire illettré, populaire condamné
Si c’est noyé de sang la terre du Bataclan
Vont les prédicateurs pour vendre à bon marché
Si j’ai trop combattu trop de moulins à vent
Si je crois les poètes ne sont plus de ce temps
Aux amputés du cœur la salade du sacré
Si je suis le dernier alors dit à quoi bon
Si sur la terre des hommes il n’est plus d’horizon
Ouais toujours qui s’engraissent, ceux-là du bon côté
Toujours les mêmes messes sur leurs chaînes de télé
Les fils du Bataclan oui sont morts fusillés
Si même dans mes écrits je n’ai plus rien à dire
S’il n’y a plus l’envie plus l’envie de t’écrire
Y a des Kalachnikovs aux terrasses des cafés
Juste au bord d’un ruisseau aller voir oui l’oiseau
Pour toujours plus de sang, pour toujours plus d’argent
Voir cogner les piverts sur le bois des bouleaux
Il est mort le printemps, il est mort le printemps
Au vent des continents toujours les contingents
Si c’est ça qui est offert aux regards de l’enfant
Vont les sécuritaires et les bombardements
Si c’est celle-là ma terre la terre du Bataclan
Barbaries des bons dieux ou bien des pétrolières
Les civilisations puis des chocs des cultures
Sur les réseaux du fric vont les gens qui s’injurent
Toujours le miséreux des esprits qui galèrent
Entre le terrorisme et puis les terrorismes
Toujours un point commun ouais le capitalisme
S’il n’y a plus que dégoût de ces gens sur ma terre
Si je suis dégoûté parfois d’être leur frère
Si écrire pour mon peuple vire à l’humanitaire
De l’accessoire toujours ben oui monsieur faut vendre
Qu’est-ce qu’on est devenu si putain c’est la guerre
Pour les peuples factures qui n’ont plus qu’à se pendre
Pour les peuples misères épilés du cerveau
Oui si moi je suis né oui du peuple du ciel
Allez, connecte-toi à ton réseau, blaireau
Si je suis un oiseau qui a trop battu des ailes
Si j’ai trop combattu si je passe la main
C’est la guerre
Sûr à la résistance que fera-t-on gamin ?
C’est la guerre oh oui du dieu l’argent
Qu’ils jurent sur la Bible ou bien sur le Coran
Du dictat de l’Orient ou bien de l’Occident
Au drapeau désespoir d’Orient ou d’Occident
Ouais des soldats du sang ou de ceux de l’argent
Puisqu’il est sans frontière moi je ne vois pourtant
C’est la guerre de l’or noir
Que le sang sur la terre oui de mon Bataclan
C’est la guerre de l’or noir qui a tué nos enfants
À la bourse ça monte à la bourse ça descend
Triste monde je t’écris pour te dire mes Jocondes
Quand un avion explose sûr ça fait de l’argent
Seront mieux avec moi emportées dans ma tombe
Aux actionnaires du monde sûr aux rois biens portants
À l’abri du vulgaire au chaud dans mes tiroirs
Non pas pour cette terre resteront mes mémoires
Et toi tu collabores enfant de ta patrie
Aux fascismes en tous genres gangrénant mon pays
Si j’enlève mon art du grand communiquant
Tu fais faire du pognon aux violeurs de printemps
Tu fais faire du pognon à ces violeurs d’enfants
Confiture aux cochons aux moutons dans les champs
De blés je me retire de la fosse au purin
C’est la mort des idées, c’est la mort du français
Ouais crois-moi mon ami protège ton gamin
Dans tes salles de concert y a des gens fusillés
Confiture aux cochons oui même c’est peu dire
Mais toi t’es pas complice non toi t’es révolté
Le cochon ça se mange tout comme le mouton
Pour ton propre suicide ouais toi t’es connecté
Là je crois ça devient du caviar au cafard
C’est la guerre
Pour les peuples du rien les cerveaux au mitard
C’est la guerre oh oui du dieu l’argent
Oui reprend tes esprits triste peuple perdu
Qu’ils jurent sur la Bible ou bien sur le Coran
Au drapeau désespoir d’Orient ou d’Occident
On fait pas des bouquins pour se torcher le cul
C’est la guerre de l’or noir qui a tué nos enfants
Les livres c’est réservé à ceux qui savent lire
Tout comme mes poèmes à ceux qui disent je t’aime
C’est la guerre de l’argent
Du caviar au cafard mes poèmes aux réseaux
Toi le peuple cochon toi le peuple mouton
Alors s’il est trop tard ouais pour sauver ma peau
Ouais c’est toi qu’on égorge ouais pour faire du pognon
Permet-moi de sauver ce que j’ai de Rimbaud
Pour le prix du baril pour le cours de l’action
Et même si je dois prendre oui le chemin d’Hugo
Toujours vers l’abattoir triste peuple de cons
Toujours vers l’abattoir triste peuple de cons
Alors c’est décidé je rentre en résistance
Toujours vers l’abattoir toujours vers l’abattoir
Si je dois te quitter pour te sauver ma France
Toujours vers l’abattoir toujours vers l’abattoir
Écrire mes manifestes ouais depuis l’Alaska
Éradiquer la peste pour guider le combat
À la bourse ça monte à la bourse ça descend
Des bombes à l’Occident puis des bombes à l’Orient
Peuple qui se connecte peuple déconnecté
Et le sang sur la terre et le sang sur la terre
Toujours plus oui je crois de la réalité
Twitter pour nos enfants
Je ne livrerai plus mes lettres qu’aux lettrés
Ou alors à ceux-là qui aiment encore le papier
Il faut tuer le libre quand il veut vous tuer
Emprisonner les mots du vulgaire fou à lier
Faut fermer les réseaux ouais des fautes de français
Oui pour ressusciter notre oiseau liberté
Et si moi je suis né oui du peuple du ciel
Si je suis un oiseau qui a trop battu de l’aile
Si j’ai trop combattu si je passe la main
Sûr à la résistance que fera-t-on gamin ?