Le llamaban Manuel, nació en España,
On l'appelait Manuel, il était né en Espagne,
Su casa era de barro, de barro y caña.
Sa maison était faite de boue séchée, de boue séchée et
Las tierras del señor humedecían
De roseaux.
Su sudor y su llanto, día tras día.
(ce sont) les terres du seigneur qu'humidifiaient
Sa sueur et ses larmes, jour après jour.
Mendigo a jornal fijo como él no hubo
Entre olivos y trigos, por un mendrugo.
Mendiant à paye fixe comme lui il n'y en eut jamais
Su casa era de barro, de barro y caña,
(passant ses journées) entre les oliviers et les champs de
Le llamaban Manuel, nació en España.
Blé, pour un crouton de pain.
Sa maison était faite de boue séchée, de boue séchée et
Le llamaban Manuel, nació en España,
De roseaux.
Su mundo era otro mundo, tras la montaña.
On l'appelait Manuel, il était né en Espagne,
Del amo eran las tierras, camino abajo
Las moras y las flores de los ribazos.
On l'appelait Manuel, il était né en Espagne,
Son monde était un autre monde au delà de la montagne
La mula y los arreos, el pan y el vino,
Au maître appartenaient les terres, le chemin tout en bas,
Los árboles, las piedras y los caminos.
Les mûriers et les fleurs des talus.
Su mundo era otro mundo, tras la montaña,
Le llamaban Manuel, nació en España.
(ainsi que) la mule et les harnais, le pain et le vin
Les arbres, (et jusqu'aux) pierres des chemins.
Le llamaban Manuel, nació en España,
Son monde était un autre monde au delà de la montagne
Ella guardaba un hijo en sus entrañas.
On l'appelait Manuel, il était né en Espagne,
Nunca nada fue suyo, nada tuvieron,
Por eso lloró tanto cuando murieron.
On l'appelait Manuel, il était né en Espagne,
Elle portait un fils dans ses entrailles.
Él con sus propias manos cavó una fosa
Jamais rien ne fut à lui, jamais rien il ne possédèrent,
Sepultando sus sueños junto a su esposa.
C'est pourquoi il pleura tant quand ils moururent.
Ella guardaba un hijo en sus entrañas,
Le llamaban Manuel, nació en España.
Lui avec ses propres mains creusa une fosse
Ensevelissant ses rêves en même temps que son épouse.
Le llamaban Manuel, nació en España,
Elle portait un fils dans ses entrailles.
Le vieron alejarse una mañana.
On l'appelait Manuel, il était né en Espagne,
Del amo era el olivo, donde lo hallaron
Y la soga de esparto que desataron.
On l'appelait Manuel, il était né en Espagne,
On le vit s'éloigner un beau matin.
Y el pedazo de tierra donde hoy se pudre
Au maître appartenaient l'olivier, où ils le trouvèrent
Y el trigo que en la sierra su tumba cubre.
Et la corde en sparte qu'ils détachèrent.
Le vieron alejarse una mañana.
Le llamaban Manuel, nació en España
Ainsi que la parcelle de terre où maintenant il pourrit
Et le blé qui dans la montagne recouvre sa tombe.
On le vit s'éloigner un beau matin.
On l'appelait Manuel, il était né en Espagne,