Paroles de La Chapelle De La Joie

Thomas Fersen
J'oublie de manger mon sandwich et je songe à me faire prêtre
Quand elle paraît à sa fenêtre, comme une sainte dans sa niche
Barbe, cheveux, sourcils incultes, mon jardin est à l'abandon
J'éteins la télé qui m'insulte et comme je suis un fin guidon
Je prends mon vélo par les cornes, j'vais donner quelques tours de roue
Le ciel est bas, le matin morne
À sa fenêtre à guillotine, mon regard est toujours pendu
Dommage qu'une paire de bottines soit tout ce qui s'offre à ma vue
Lorsqu'elle apparaît sur son socle, qu'elle brille dans son cadre doré
J'en laisse tomber mon monocle, je gambade à travers les prés
Je prends mon vélo par les cornes, j'vais donner quelques tours de roue
Le ciel est bas, le matin morne
Dans cette lumière d'aquarium, le front appuyé sur la vitre
Avec ma barbe et mon teint d'huître, je traumatise le géranium
Alors elle écarte la brume, la brume de ses rideaux de soie
Et dans la chambre qui s'allume, éclate la Chapelle de la Joie
Je prends mon vélo par les cornes, j'vais donner quelques tours de roue
Le ciel est bas, le matin morne
Derrière mes rideaux de cretonne, rêvassant dans le demi-jour
Je suis comme une jeune fille bretonne, je brode en attendant l'amour
Je prends mon vélo par les cornes, j'vais donner quelques tours de roue
Le ciel est bas, le matin morne.
InterprèteThomas Fersen
LabelWMI
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