Paroles de Les Impatients
Graeme Allwright
Où vont les impatients qui descendent le fleuve
À la nage, à la hâte, dans le vif du courant
Sans souci de la barre et de l’ultime épreuve
De l’eau douce battue par le grand océan
Ils n’avaient pas de barque et le vent refusait
Ils n’avaient plus de terre où prendre leurs racines
Dans le vif du soleil leur regard se fixait
Leurs poumons aspiraient à la brise marine
Ils ont franchi intacts le barrage électrique
Les mains de tant d’amis nouées comme un filet
Leur sourire écartait les conseils pathétiques
Des vieux saules pleurant sur leur vie ensablée
Ils se méfiaient du phare et de son œil de verre
Piège pour tant d’oiseaux leurrés par sa clarté
Ils se défiaient d’un code et d’un jeu de lumière
Où trop d’occultation cache la vérité
Ils cherchaient en leur cœur l’explosion de la joie
L’onde répercutée sur les îles inconnues
Et le raz de marée qui balaie et qui noie
Tout ce goudron vomit des carcasses tordues
Dès le premier instant des anciennes ruptures
À force de partir, ils étaient arrivés
L’origine de feu de leur propre nature
À force de chercher ils l’avaient retrouvée
Vous brûlez disait-on par deux bouts la chandelle
Mais deux flammes est-ce trop pour ces aventuriers
L’une luit dans le noir et l’autre est l’étincelle
Jaillit d’un feu d’amour qui peut tout incendier
Où vont les impatients qui descendent le fleuve
À la nage, à la hâte, dans le vif du courant
Sans souci de la barre et de l’ultime épreuve
De l’eau douce battue par le grand océan
InterprèteGraeme Allwright
LabelUMI
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