Paroles de Sérénade

Georges Guétary
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Comme la voix d'un mort qui chanterait
Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait
Ma voix aigre et fausse,
Ouvre ton âme et ton oreille au son
De ma mandoline :
Pour toi, j'ai fait, pour toi, cette chanson
Cruelle et câline.
Je chanterai tes yeux d'or et d'onyx
Purs de toutes ombres,
Puis le Léthé de ton sein, puis le Styx
De tes cheveux sombres.
Comme la voix d'un mort qui chanterait
Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait
Ma voix aigre et fausse,
Puis je louerai beaucoup, comme il convient,
Cette chair bénie
Dont le parfum opulent me revient
Les nuits d'insomnie.
Et pour finir, je dirai le baiser
De ta lèvre rouge,
Et ta douceur à me martyriser,
Mon ange ! ma Gouge !
Ouvre ton âme et ton oreille au son
De ma mandoline :
Pour toi, j'ai fait, pour toi, cette chanson
Cruelle et câline.
Comme la voix d'un mort qui chanterait
Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait
Ma voix aigre et fausse,
Interprète
Léo Ferré
Adaptateur
Léo Ferré
Compositeur
Léo Ferré
Auteur
Paul Verlaine
Éditeurs
Les Nouvelles Editions Meridian , La Memoire Et La Mer
PAROLES OFFICIELLES 100% LEGALESPAROLES OFFICIELLES 100% LEGALES