Paroles de Pile ou face

Broussaï
14705
Au commencement j’aurai pu germer ailleurs,
Sur des terres ou sécheresse est synonyme de malheur
Ou l’arbre de la morale humaine grille sous la chaleur
Ou le pouvoir bourgeonne en fait de dictateurs mais
Les cygognes de l’origine en ont décidé autrement
Trop de cheminée elles posèrent mon berceau en hésitant
De l’aube au crépuscule, mon cœur subi ce balancement
Ma mère, mon père jamais ensemble, mais tour à tour présents
Les déménagements, emménagements s’enchaînèrent
Et j’ai encore le mal de mer
Aujourd’hui, difficile de poser un pied a terre
De trouver bon port, de localiser le paradis, Quelque part pas dans un endroit fixé,
Et la basse se prend des flots agités, Mauvaise habitude d’être balloté
Je ne pouvais jeter l’encre que sur du papier
Mon père voguant dans l’instabilité, sans aucunes boussoles pour m’orienter
Tel un pirate jamais cesser de chercher, le trésor si convoité
Quand la pièce fut jeté
Tombant sans choisir son coté
Déterminant Pile ou face le hasard ou le sort
Mon horizon se dessinait
Une destinée créatrice de variation
Pour une scolarité a grande oscillation
La tète dans les nuages pendant les instructions
Mon ciel soulignait les bleus de mes relations
Redoublement, expulsion, changements d’établissement
Une aptitude qu’a problème dans mon comportement
Je n’acceptais pas, je ne voulais pas comprendre leur monde
Au jeter, les blessures étaient déjà trop profondes
Les affiliations de la rue ont su m’écouter
Car je comprenais aussi le mal qui les hantait
Faire des conneries pour se sentir exister
Et toucher le feu, jusqu'à se bruler
Le minimum de chaleur quand dehors il fait froid
Du carburant a consummé pour chaque émoi
Les nuits étaient longues alors je remettais du bois
Flambée jusqu’au matin, mon sommeil n’avait aucun toit
Du béton, des hlm, aux vieilles pierres de la campagne
De la simplicité paysanne, aux attitudes de canaille
Vivre dans les gaz d’échappements ou prés d’une rivière dans les montagnes
J’ai connu la bruyante de la brouille urbaine comme le travail et le calme rurale
Métisse et fier, toujours tiraillé par 2 cultures, Pour chaque partie des choses,
Un pied de chaque coté de la rivière ce n’est pas une rive joyeuse et l’autre morose
Juste je prends ce qu’il me plait, le joli comme le laid, le bon comme le mauvais
Et je livre ma bataille comme les autres, entre la raison et les excès,
Je ne suis pas à plaindre, les petits malheurs forgent le caractère
Relativiser et ne plus geindre, j’aurai pu ne connaître que les rizières
Se battre pour ne plus craindre, la vie debout avec mes amis solidaires
L’amour d’une femme, de mes parents, de mes sœurs et de mon frère
Quand la pièce fut jetée
Tombant sans choisir son cote
Pour chaque versant, le revers de la médaille affiché
Une valeur sous estimée
InterprèteBroussaï
LabelBLV
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