Paroles de Vagabond

Brasco
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Titre : Vagabond
Artiste : Brasco
Année : 2008
Vagabon brasco
Ma mère s'tue à m'dire "bosse, fais "la tune
Avant que j'deale, que j'fasse couler l'sang comme Nos fératu
Elle ose faire la dur, elle sait où le bloc nous mène
On finit par être taulard, sous terre ou comme une loque humaine
Venu en France pour les études, j'ai fais semblant
On m'dit toujours que j'assure pas pour la descendance
J'ai atterri chez une tante qui m'cassait les couilles
A chercher une planque, j'ai failli acheter une tente
C'était à base de "Tu fous rien, trouve du travail
Bouge ton cul tous les matins, mets une veste et une cravate
Et puis ton rap pète les oreilles, ici y'a des lois
Tu traines, ca fait des mois, non j'veux plus d'çà chez moi
Squatter le hall, tu trouves ca attirant?
Si t'aimes tant la rue, je mets ton matelas devant l'bâtiment"
C'était ses phrases préférées, j'pensais qu'j'étais à l'armée
J'suis parti, sans regret, sans savoir où aller.
Malgré mes douleurs et mes peines, j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait de moi un vagabond qui peine et qui traine
J'te jure si je pouvais, jl'a quitterai
J'suis pas prêt d'me mettre à table, j'ai toujours prouvé aux proches
Que j'suis un mec à part et pas un incapable
Loin de Gwada et d'mes parents qui s'inquiétaient
J'les rassurai, en vrai j'étais dans un sale pétrin
C'est là que les galères ont commencé, j'me suis accroché
Chaque soir j'me demandais où j'vais pouvoir m'coucher, où j'vais pouvoir m'doucher
J'avais plus beaucoup d'amis, c'était chaud
Quand mes habits sentaient les égouts de Paris
Fatigué à force de faire le va et vient, chez les potes dans les trains
Mais le pire c'est quand t'as faim
Trop de fierté pour fouiller les poubelles qui trainent
Qu'est-ce que j'ferai pour des frites et un Mc Chicken
Tchatché une meuf, qu'elle m'invite chez elle ou à l'hôtel
Bien sur si elle paie sinon c'est pas la peine
J'suis pas un top modèle mais je sais les charmer
Tout ca pour pas dormir dans des cages d'escalier
Malgré mes douleurs et mes peines, j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait de moi un vagabond qui peine et qui traine
J'te jure si je pouvais, jl'a quitterai
J'ai côtoyé celui qui mendiait avec sa guitare
Celui qui faisait le pickpocket sans se faire triquard
Celui qui croyait que le RER était son plumard
J'le voyais parler tout seul avec sa bouteille de pinard
Les contrôleurs troublaient mon sommeil, me chauffaient la tête
J'prenais les PV pour m'torcher avec
J'connais l'métro, ses coins sales, ses clodos
Ses touristes qui te saoulent avec leur appareil photo
En hiver, j'étais obligé de squatter les stations
Pour me tenir au chaud jusqu'à la prochaine saison
Ma maison, c'était mon sac à dos, j'l'avais tout l'temps
Brosse à dents, gant de toilette, bref y'avait tout dedans
J'rêvais d'appartement avec véranda
Pendant qu'ma situation m'attirait vers le bas
Mais j'ai su me relever, éviter le fiasco
Je n’suis plus ce vagabond, tu peux m'appeler Brasco
Malgré mes douleurs et mes peines, j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait de moi un vagabond qui peine et qui traine
J'te jure si je pouvais, j'la quitterai
InterprèteBrasco
LabelWMI
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