Paroles de Peur De L'autre

Bhale Bacce Crew
Ils ont suivi la route qui mène à Guantanamo
Pour y enfermer des hommes, les traiter comme des animaux
La guerre c'est réalité, les Droits de l'Homme sont plus qu'des mots
Les religions s'affrontent pendant que dansent les démons
Cuba : ses plages, son dictateur, et la prison qui nous fait honte.
Partout ça gronde, le ton monte, mais l'aveuglé ne voit qu'son monde,
Pendant qu'les bombes tombent, ils meurent,
Sourient toujours les pom-pom girls.
Des années enfermés sans l'ombre d'un procès,
Arrêtés loin d'ici c'est là qu'on les a déposés.
Ils peuvent crier, se plaindre ou tenter de dénoncer,
Ils n'ont qu'un droit se taire et le pire c'est qu’tout le monde le sait.
Libération ou procès, l'un ou l'autre c'est tout,
Mais la dignité des êtres humains ne compte pas dans l'idée d'ces fous.
On parle pas des mêmes choses, on a p'têt pas le même dictionnaire,
Leur vision de la démocratie me fera pas penser le contraire.
Peut-on me le dire. Qui sont les agresseurs ?
Ceux qui attaquent au boycott ou ceux qui répondent au cutter ?
Peut-on me le dire. Qui sont les oppressés ?
Ceux qui attaquent au caillou ou ceux qui répondent au mortier ?
La France, les Etats-Unis, soit disant médiateurs,
Pourtant sur le marché d'armes sont les plus gros vendeurs.
Gendarme du monde et soi-disant libérateur,
Non monsieur Bush tu n'es qu'un autre tueur parmi les tueurs.
Peut-on me le dire. Ce que sont devenues nos mœurs ?
Religion, money, même folie qui accapare les cœurs.
Gaza, Bali, Liban, Iran, Irak, Twin Towers,
Ce sont les mêmes êtres humains qui meurent !
Dans nos chants, dans nos mixs, pas de faux propos déguisés,
Mais dans leur monde ‘’sincérité’’ s'efface devant ‘’marque déposée’’.
J’ai qu’un papier, un stylo pour mes lyrics aiguisées,
Mais leurs manières et leurs mensonges ont fini par m'épuiser
L'Islam est religion de paix, surtout ne l'oublions pas :
Sa philosophie n'est pas violence, n'est pas la guerre,
Mais l'appât du pouvoir fut le symptôme de leurs esprits malades.
Le musulman n'est pas celui qui tue mais qui donne l'accolade.
Cet extrémisme a trouvé un partenaire pour son jeu,
Et la partie fut lancée avec la terre pour enjeu.
Le combat dura des siècles pour qu'on parle de libertés,
Mais le gouvernement puissant décida qu'il était temps d'arrêter.
Cette logique provoque la peur de l'autre,
Family Bush navigue depuis longtemps en eaux troubles.
Mais finalement qu'est-ce que cela prouve?
Qu'il est habile d'user de raccourcis pour asseoir les psychoses.
Une succession d'amalgames, série de fausses notes sur toutes les gammes.
Des êtres humains qu'on enferme comme des lions en cages.
L'islamisme, bête noire du sage musulman :
Ouvert, avenant et tolérant mais non hostile à l'occident.
Faisons preuve de discernement face aux infos,
Des reportages choc pour attiser les maux.
La Guerre Sainte est depuis longtemps terminée,
Il ait des discours et attitudes à affiner.
On tue pas mais on torture dans ces camps d'exceptions,
D'un seul coup on a oublié les traités et les conventions.
Civilisés, on s'était dit en signant ces obligations,
Mais aujourd'hui des hommes dorment debout ; sans condamnation.
Tête baissée, dollars pour œillères, c'est notre époque,
Presque effacé, le cauchemar d'hier frappe à la porte,
C'est l'idiotie des Hommes, de Peshawar à Washington.
Mais dit moi qui nous sommes pour que plus rien de tout ça n'étonne ?
Y a qu'une poignée de dégénérés parmi les musulmans,
Et des millions d'américains qui rejettent leur gouvernement.
Les raccourcis sont faciles et les clichés nous imprègnent,
Mais ne suivons pas la route, vers laquelle ils nous entraînent.
InterprèteBhale Bacce Crew
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