Paroles de Regard sur le passé

Bembeya Jazz National
* Eloges de l’Almamy *
L’Air que vous entendez est une composition en l’honneur de l’Empereur du Wassoulou l’Almamy Samory TOURE dont la lutte anticolonialiste a donnée naissance aux plus belles chansons et gestes d’Afrique.
* Eloges de l’Almamy *
- Ecoutez, écoutez fils d’Afrique ;
- Ecoutez Femmes d’Afrique ;
- Ecoutez aussi jeunes d’Afrique l’espoir de demain ;
- Ecoutez tous une page de la glorieuse histoire africaine.
Il n’ait des hommes qui bien que physiquement absents continuent et continueront à vivre éternellement dans le cœur de leur semblable, sont de cela l’Almamy Samory TOURE Empereur du Wassoulou, le Roi de Labé l’illustre Alpha Yaya DIALLO et Morifing Djan DIABATE symbole de l’amitié dont les restes glorieux viennent de rejoindre la terre natale qu’ils ont aimés et défendus leur vie durant.
Le colonialisme pour justifier sa domination les a dépeints sous les traits de Rois sanguinaires et sauvages mais, traversant la nuit des temps leur histoire nous est parvenue dans toute sa gloire.
* Eloges de l’Almamy *
L’hymne de l’empire du Wassoulou proclame :
- Si tu ne peux organiser, diriger et défendre le pays de tes pères, fais appels aux hommes les plus valeureux ;
- Si tu ne peux dire la vérité en tout lieu et en tout temps, fais appel aux hommes les plus courageux ;
- Si tu ne peux être impartial, cède le trône aux hommes justes ;
- Si tu ne peux protéger le fer pour braver l’ennemi, donnes ton sabre de guerre aux femmes qui t’indiqueront le chemin de l’honneur ;
- Si tu ne peux exprimer courageusement tes pensées, donnes la parole aux griots.
Oh Fama ! Le peuple te fait confiance, il te fait confiance parce que tu incarne ses vertus.
* Eloges de l’Almamy *
Après l’audition d’un tel hymne, n’est - il besoin de vous présenter l’Almamy Samory TOURE ? Pour le camper nous nous contenterons de quelques citations, citations de cela même qui l’ont combattu et ont essayé de salir sa mémoire.
Dans l’histoire des colonies françaice, peroz ecrit ses ennemis les plus mortels sont unanime à reconnaître que l’Almamy Samory ne violait jamais la parole donnée ; De la foi s’ajoute, la trahison n’était pas dans ses habitudes, le baratin est poursuivit, il n’est pas exagéré de dire que l’Almamy Samory c’est montré supérieur à tous les chefs noirs qui furent nos adversaires sur le continent africain. Il est de ceux ayant fait preuve de qualité caractérisant un chef de peuple, un stratège et surtout un politique. Conducteur d’hommes il le fut en tout cas possédant l’audace, l’esprit de suite et de prévision et par dessus tout une ténacité inaccessible au découragement.
* Eloges de l’Almamy *
L’Almamy Samory naquit vers 1830 à Minianbalandougou dans la région administrative de Kérouané. Dès son jeune âge il fut un grand voyageur parcourant de nombreuses régions accompagnant son père qui était un grand négociant. Un jour, au cours d’une de ses absences Sory Bourama un des nombreux chefs qui ravageaient la région à l’époque attaqua son village et enleva sa mère ; Alerté, Samory alla trouver Sory Bourama et s’offrit comme esclave pour racheter la liberté
De sa mère. Au terme de sept longues années de captivité au cours desquelles il apprit le métier des armes et compléta son instruction coranique, Samory recouvra sa liberté et celle de sa mère alors, il s’installa à Sanankoro non sans avoir prit la ferme résolution de mettre fin aux querelles intestines qui ravageaient son pays.
Déjà, il avait perçu le danger de la division et la grave menace que représentait pour l’avenir de son peuple le débarquement des troupes de conquêtes coloniales sur les côtes africaines.
Grâce à sa bravoure et à son intelligence, de 1870 à 1875 il réussit à rassembler sous son autorité de multiples chefs de la région qui s’épuisaient en luttes fratricides. En unifiant le pays, il y ramena la paix et la prospérité. Musulman pieux, il fit construire partout des mosquées et détruire les fétiches.
Il surveillait lui-même la scolarisation des enfants. Cent Soixante Deux cantons groupés en Dix provinces composaient l’Empire. Son armée, remarquablement organisée comprenait Dix corps et une garde d’élites campées à Bissandougou la capitale de l’Empire. Intelligent, intrépide cavalier, Kèmè Bourema son frère cadet dirigeait l’armée.
* Chant lyrique *
C’est en 1881 que les troupes d’invasion coloniales se heurtèrent à celle de l’Almamy à la frontière de ces états près de Kita dans l’actuel République du MALI.
Le 02 Avril 1882 eut lieu la grande bataille de Woyowayankô, malgré l’intervention de l’artillerie coloniale, Kèmè Bourema et ses hommes mirent les troupes coloniales en déroute. Cette victoire étendit le prestige de l’Almamy tout le long des rives du Niger.
* Chant lyrique *
Après Woyowayankô, les affrontements avec les troupes coloniales se succédèrent nombreux, violents et meurtriers. Sur tout les fronts, l’Almamy ne laissa aucun répit à l’envahisseur, il attaquait, traquait et frappait sans pitié. Face à la supériorité matériel de l’ennemi, il utilisa la technique de la guerre populaire, ses colonnes légères tenaillaient l’envahisseur, disparaissait brusquement pour surgir de nouveau en pleine nuit, à l’aube ou en plein jour semant la terreur dans les rangs de l’armée coloniale.
Ainsi par la guérilla, il fut successivement échec à Borgnis DESBORD, GALLIENI, ARCHINARD, HUMBERT, WON et BONIER. Seule la trahison devait venir à bout de son exemplaire ténacité.
* Chant lyrique *
Le 29 Septembre 1898 au petit matin, à la faveur d’une brune épaisse un détachement français que les Sofas de l’Almamy prirent pour des négociateurs pénétra par surprise dans son camp à Gélémou et le fit prisonnier.
- Celui qui pour libérer sa mère s’offrit comme esclave ;
- Celui qui pendant Seize ans lutta farouchement pour préserver la liberté et la dignité de son peuple ;
- Celui dont le seul nom semait la panique dans le camp de l’envahisseur fut déporter au GABON dans une île de l’Ogooué ou il devait s’éteindre le 02 Juin 1900.
Morifing Djan DIABATE grand Capitaine et grand conseiller de l’Almamy a été son fidèle compagnon des jours de gloire et des jours sombres, volontairement il suivit l’Almamy dans son arbitraire exil gabonais. Après la disparition de celui qu’il s’était choisit comme ami, il ne retourna pas en GUINÉE bien qu’il en eut la possibilité, il creusa sa propre tombe à côté de celle de l’empereur pour qu’après sa mort on l’y enterra démontrant ainsi à la postérité la valeur d’un serment et ce que doit être une amitié.
Ils ne sont pas morts ces héros mais ils ne mourront pas.
Après eux, d’audacieux pionniers reprirent la lutte de libération nationale qui finalement triompha sous les traits d’Ahmed Sékou TOURE petit fils de ce même Almamy Samory le 29 Septembre 1958 la révolution triompha nous vengeant définitivement de cet autre 29 Septembre 1898 date de l’arrestation de l’empereur du Wassoulou l’Almamy Samory TOURE.
InterprèteBembeya Jazz National
LabelIOD
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