Paroles de Lettre anonyme à Jules

Anne Sylvestre
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Ne me dites pas, Jules, ne me dites pas
Que la jolie Ursule habite vos bras
Que de pied en capsule vous la dévorez
De baisers qui la brûlent, qui la font pleurer
Vous me racontez, Jules, qu'elle vient tous les soirs
Qu'elle est trop somnambule pour s'apercevoir
Que son âme bascule et son corps itou
Pour l'étrange crapule qui habite en vous
Vous m'étonnez bien, Jules, car cette enfant-là
A un cœur minuscule qui jamais ne bat
Plus têtue qu'une mule, plus bête qu'une oie
Ce n'est que dans le tulle qu'elle se rendra
Vous prendriez-vous, Jules pour un Apollon
Et une libellule pour un gros bourdon ?
Quelle est la tarentule qui vous a piqué ?
Dans vos veines circule un poison corsé
Ne vous sentez-vous, Jules devant cette enfant
Quelque peu ridicule et fanfaronnant ?
Certes, sans être nul, vous ne brillez pas
Apollon ou Hercule ce n'était pas ça
Si la petite Ursule vous trouve à son goût
Son père lui est sur l'point d'apprendre tout
Je l'ai fait sans calcul et par sympathie
Pour que son pied au cul vous montre la vie
J'envoie cet opuscule mais sans le signer
Sans changer une virgule je peux continuer
Ne me dites pas, Pierre, ne me dites pas
Que la petite Claire habite vos bras
Et cetera la la la la ...
Et cetera.
InterprèteAnne Sylvestre
LabelBLV
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